Quand on est au chômage, il est logique de vouloir mettre toutes les chances de son côté pour retrouver un emploi. Parmi les personnes qui choisissent de suivre une formation, certaines ont été pénalisées. Raison invoquée : les cours les empêchent de pouvoir être placées dans un très court délai. Le cas s’est déjà présenté au Centre de formation horlogère, au Val-de-Travers.
Cette école privée existe depuis 17 ans à Fleurier. Elle propose une formation de base pour ceux qui ne peuvent pas suivre un cursus habituel de trois ans. Comme le CFH n’a pas le certificat eduQua, les étudiants qui le fréquentent ne peuvent pas recevoir d’aide financière. Cette situation est compréhensible, selon le directeur.
Ce que Jean-Hugues Walther dénonce, par contre, ce sont les pénalités qui ont concerné certains de ses étudiants. Pour les éviter, il lui arrive de tricher et de dire qu’une personne suit des cours du soir et peut donc répondre favorablement à une offre de placement. En réalité, cette personne est en cours la journée, pour que sa formation dure moins longtemps. Jean-Hugues Walther est prêt à laisser un étudiant prendre un emploi le lendemain s’il le faut et s’arranger avec lui pour la suite de la formation.
Obligations légales
Du côté des Offices régionaux de placement, Pierre-Alain Borel, chef de l’office de logistique des mesures du marché du travail, indique que la loi est claire. Pour toucher des allocations chômage, un demandeur d’emploi doit être apte au placement, ce qui n’est pas le cas dans les formations de jour.
Quant au remboursement des cours dispensés au Centre de formation horlogère, il n’est pas possible, non seulement parce que l’école n’est pas certifiée eduQua, mais aussi parce qu’elle n’est pas reconnue par la Convention patronale de l’industrie horlogère. Les formations en horlogerie proposées par les ORP sont données au CIFOM à La Chaux-de-Fonds. /msa-mwi