Utiliser un champignon pour protéger des surfaces de cuivre ou de bronze : c’est possible. Le laboratoire de microbiologie de l’Université de Neuchâtel travaille depuis 2006 sur le développement de biopatines, en collaboration avec la Haute école ARC Conservation-restauration.
L’équipe qui travaille sur ce projet est passée à la phase de test jeudi, à Neuchâtel. Elle a déposé deux sortes d’enduit sur la statue de l’artiste Dominique Froidevaux, Fusion, située derrière le bâtiment principal de l’université. Ces mixtures contiennent un champignon, le Beauveria bassiana, qui, pour résister au cuivre qui l’entoure et qui est toxique pour lui, va développer une fine couche protectrice. Cette pellicule va à son tour protéger la statue des éléments corrosifs qui pourraient la détériorer.
Cette première phase de test en plein air va notamment permettre de déterminer combien de temps cette couche protectrice reste en place.
Cette technique peut intéresser le domaine de la conservation-restauration, mais aussi ceux du design et de l’architecture. Ce champignon n’est pas toxique. Il est aussi utilisé comme insecticide dans l’agriculture. /sbe