Le Conseil d’Etat neuchâtelois rend public les conclusions des deux enquêtes administratives ouvertes à la suite de dysfonctionnements survenus au sein de la Faculté des sciences économiques de l’Université de Neuchâtel. Un professeur était accusé de plagiat pour son livre La Suisse qui gagne. Une autre enquête portait sur des soupçons de mobbing.
La première enquête conclut à un plagiat par négligence et non à un plagiat au sens propre du terme, selon une expertise menée par un professeur associé en droit et spécialisé dans le droit d'auteur, qui s’est lui-même basé sur les conclusions d’une première expertise.
En clair, le livre La Suisse qui gagne comprend plusieurs pages dont les références de bas de page ont été supprimées par un rédacteur lors de la correction du document. Le professeur, co-auteur du livre, aurait dû s’en apercevoir et ne pas signer le bon à tirer avant que l’ouvrage ne sorte de presse. Tant le rédacteur que le professeur seront entendus.
Par ailleurs, le professeur en question a utilisé dans son livre un article co-écrit avec deux autres auteurs. Or, il n'aurait mentionné ni le nom des autres co-auteurs ni le fait qu'il s'agissait d'un extrait. Selon l'expert qui a mené l'enquête, ce n'est pas correct.
Au vu des éléments récoltés, le Conseil d’Etat décidera alors des suites à donner à ce dossier.
Mobbing oui, mais par qui?
Concernant l’enquête pour mobbing, les auditions ont mis le doigt sur des dysfonctionnements importants. Mais on n’arrive pas à identifier clairement les auteurs ni la fréquence de ces actes. Les conflits interpersonnels sont fréquents. Le Conseil d’Etat demande donc au Rectorat de mettre en place une véritable gouvernance et de tout mettre en œuvre pour restaurer la sérénité. Une confrontation aura lieu entre les différents protagonistes.
Cela passe, entre autres, par une clarification du cahier des charges de chacun. /abo