Les représentants du groupe LiEN : de gauche à droite, Pierre Roelli, Pierre Bauer et Jean-Pierre Ghelfi.
Une liaison ferroviaire entièrement souterraine entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, pour un temps de parcours total de 11 minutes. C’est la variante proposée par le groupe LiEN, le groupe d’étude des transports publics et de liaisons performantes neuchâteloises.
Le tracé s'étendrait sur 16km500 , dont 15km500 en tunnel. La ligne partirait de Neuchâtel, en direction de l'est, puis dès le Mail, viserait Cernier et La Chaux-de-Fonds. Après les premières courbes, le trajet devient quasiment rectiligne, ce qui permettrait, dans 50 ans, de rouler plus vite qu'à 120 km/h, anticipe déjà Pierre Roelli, ingénieur civil et conseiller technique pour le groupe LiEN.
Ce projet coûterait quelque 630 millions de francs, soit 289 millions de moins que le coût du RER-TransRUN, refusé en votation en septembre dernier.
Deux sources de réduction des coûts
La solution d'un tracé entièrement en souterrain présente un fort potentiel d'économies, selon Jean-Pierre Gehlfi, l'un des membres du groupe LiEN : Comme on n'est pas à l'extérieur avec cette solution, il n'y a pas d'autorisations d'achats de terrain à demander, ni d'aménagement d'ouvrages d'art à mener. Et Pierre Roelli d'ajouter : Avec les techniques actuelles, excaver 15 kilomètres revient moins cher que faire les deux tunnels que proposaient le projet du TransRUN.
La seconde source d'économies proviendrait des Chemins de fer fédéraux. A ce sujet, Jean-Pierre Ghelfi ne mâche pas ses mots : Les CFF ont chargé la barque en mettant à la charge des contribuables neuchâtelois des dépenses qu'ils auraient dû assumer eux-mêmes dans leur politique de développement. Il fait notamment référence aux aménagements des gares de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds, en cas d'augmentation du nombres de passagers.
Le groupe LiEN n'a pas encore présenté son projet aux autorités. Il le fera lorsque le nouveau visage du Conseil d'Etat sera connu, après les élections de ce printemps. /sco
