Providence: syndicats et grévistes doivent quitter les lieux

Tentative de conciliation entre les syndicats et l’Hôpital de La Providence, à Neuchâtel. Les ...
Providence: syndicats et grévistes doivent quitter les lieux

  La banderole qui prétendait que l'hôpital était fermé a été enlevée par les syndicalistes.

Tentative de conciliation entre les syndicats et l’Hôpital de La Providence, à Neuchâtel. Les deux parties se sont retrouvées jeudi après-midi devant le Tribunal civil de Boudry.

S’il n’a pas été question de la grève, qui est maintenue, La Providence réclamait des mesures superprovisionnelles pour ordonner l’évacuation des grévistes et de leurs tentes, actuellement installées dans la cour de l’hôpital. Cette action se superpose à une plainte pénale pour violation de domicile. Elle est actuellement sur le bureau du Ministère public. Le procureur a d'ailleurs ordonné l’évacuation des lieux.

 

Délai: fin de l'année

Après plusieurs propositions du juge civil  Laurent Margot - ce dernier a d’ailleurs appelé les parties à opter pour un esprit de Noël… - une issue est en passe d’être trouvée. Mais quoi qu’il en soit, les grévistes devront partir. 

La Providence est d’accord de leur accorder un ultime délai au 31 décembre, mais elle maintient ses prétentions civiles et sa plainte pénale. D’ici-là, les grévistes doivent trouver une entreprise de démontage pour la tente et la yourte. L’hôpital est prêt à leur venir en aide en trouvant lui-même l’entreprise en question, les frais étant à charge des syndicats.

Si ce délai n’est pas tenu,  les syndicats s’exposent à une expulsion par la police, puisque le Ministère public a ordonné l’évacuation des lieux au 18 décembre, dans le cadre de la plainte pénale. Sommation de quitter les lieux qui n’a pas été entendue, semble-t-il.

 

Pas de décision sans consultation

Les syndicats SSP et Syna vont soumettre ce vendredi la proposition de délai au 31 décembre à leur assemblée générale, convoquée en urgence. Si refus il y a, alors le juge Margot suspendra la procédure et attendra la décision du procureur. Décision, comme expliqué plus haut, qui est l’évacuation. Dans ce cas, la procédure civile n’aurait plus lieux d’être.

Les syndicats indiquent qu’ils ne baissent pas les bras. Certes, ils doivent trouver un nouvel endroit pour implanter leurs tentes, mais le combat continue. Une interdiction de grève sur le lieu concerné, c’est une première en Suisse, s’indigne la secrétaire centrale Syna. Chantal Hayoz. Mais pour nous, cette conciliation n’est pas une défaite. Le droit de grève est toujours là, ajoute-t-elle.

Précision importante: La Providence s'est organisée pour remplacer le personnel en grève, soit environ 30 personnes à ce jour. Les salariés ont donc un délai de 48 heures pour se présenter sur leur lieux de travail, en cas de réel besoin. L'hôpital accepte aussi d'endosser la responsabilité en cas de complication.  
Ces dispositions visent le service de dyalises, dont une bonne partie du personnel a choisi de rejoindre le mouvement de grève.

 

L'Etat n'assume pas

Enfin, ajoutons que les syndicats ont donné une conférence de presse jeudi matin. Ils estiment que la prise de position du Conseil d'Etat sur la reprise de La Providence par Genolier est lâche. Ils demandent des garanties fermes de la part du gouvernement. Et ils promettent qu'ils feront tout pour que la CCT21 soit maintenue. Par exemple, convaincre les députés de refuser la subvention extraordinnaire de 3 millions de francs destinée à soutenir l'hôpital.

Un député s'est ausi engagé à déposer un projet de loi obligeant le Conseil d'Etat à appliquer son propre arrêté, qui stipule que pour obtenir des subventions et figurer sur la liste hospitalière, un établissement doit appliquer la CCT21.  /abo


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