Le Conseil d’Etat a présenté jeudi son rapport final sur le TransRUN, ou RER neuchâtelois. Le tracé de la ligne ferroviaire rapide entre le haut et le bas du canton n’a pas changé, mais la participation financière des communes a été précisée. Le texte devra être avalisé par le Grand Conseil puis par la population neuchâteloise le 23 septembre.
Après consultation des communes, des partis politiques et des acteurs concernés, le Gouvernement maintient le passage de la ligne par Cernier. Le coût du projet est toujours estimé à 919 millions de francs. Une somme financée par le Canton, les Communes, les CFF et, si tout va bien, la Confédération. Mais dans son rapport final, le Conseil d’Etat précise combien devra payer chaque entité.
Des conditions pour recevoir une aide de la Confédération
D’après les estimations du Gouvernement, la Confédération devrait assumer un tiers du coût du TransRUN, à savoir 350 millions de francs.
Environ 240 millions sont déjà assurés, car les CFF ont accepté d’affecter au RER le montant qui aurait dû être utilisé pour la ligne actuelle. Une convention doit être signée la semaine prochaine entre le Canton, les CFF et l’Office fédéral des transports. Le texte précise qu'une contribution sera versée à une condition : que la décision de réaliser le TransRUN soit prise en 2012. Donc que le peuple accepte le projet en votation le 23 septembre.
Le montant restant qui pourrait être assumé par la Confédération n'est pas encore garanti. La décision devrait être prise en 2014.
Répartition entre le canton et les communes
Admettons que tout roule et que la Confédération prenne un tiers des coûts à sa charge, il resterait 559 millions de francs payés par le canton et les communes.
Le Conseil d’Etat propose de créer un fonds RER Neuchâtelois alimenté à 40% par les communes et à 60% par le canton, alors que le rapport avant consultation prévoyait 50%-50%. Mais la répartition entre les communes n’est pas encore arrêtée, elle fera l’objet d’une loi ad hoc élaborée par un groupe de travail.
Le président de l'Association des communes neuchâteloises, Raphaël Comte, estime que le Gouvernement a fait un geste en proposant que le canton assume 60% des coûts, même si les communes auraient souhaité qu'il paye les deux tiers. En revanche, Raphaël Comte regrette que le Conseil d'Etat ne plafonne pas la somme financée par les communes. Il interviendra auprès du Grand Conseil pour tenter d'y remédier. /mvr