Le Grand Conseil neuchâtelois avait accepté en 2020 une loi pour lutter contre le surendettement. Mardi soir, cinq ans plus tard, il a validé quelques ajustements pour poursuivre le combat.
« C’est un problème, c’est un fléau ! » C’est avec ces mots que certains députés du Grand Conseil neuchâtelois ont dépeint la situation du surendettement dans la région. Il faut dire qu’avec 9,3% de personnes concernées fin 2024, le canton de Neuchâtel est le plus touché de Suisse, loin devant la moyenne nationale de 5,6%.
L’observation n’est pas nouvelle et avait déjà poussé le Grand Conseil à adopter en 2020, à l’unanimité, la Loi sur la lutte et la prévention contre le surendettement. Cinq ans plus tard, le bilan, « positif », selon le Conseil d’État, a été présenté. De plus, deux ajustements ont été acceptés par les députés. D’abord, la plateforme cantonale de lutte a été modifiée afin d’intégrer une personne directement exposée au surendettement à la commission. Le Conseil d’État a également proposé d’interdire certaines publicités pour les petits crédits.
Enfin, les députés neuchâtelois ont accepté un postulat demandant d'étudier la mise en place d'un mode de perception de l'impôt auprès de l'employeur sur une base volontaire et facultative. Le postulat du groupe VertPOP, amendé par le groupe socialiste, a été accepté par 62 oui, 36 non et deux abstentions. Le Conseil d'État était opposé au texte. Cette proposition pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour le Canton et les Communes et davantage de complexité administrative, a expliqué Crystel Graf, conseillère d'État en charge des finances. /ATS-gjo












