« En boîte » : Torks, la start-up qui pédale vite

La toute jeune start-up neuchâteloise s’est officiellement lancée dans le business du vélo ...
« En boîte » : Torks, la start-up qui pédale vite

La toute jeune start-up neuchâteloise s’est officiellement lancée dans le business du vélo en location en juillet 2025. Après quelques mois, Torks compte déjà une cinquantaine d’utilisateurs et son créateur Timothée Duran pense déjà à s’agrandir.

Timothée Duran, créateur de la start-up Torks à Neuchâtel a officiellement lancée son entreprise en juillet 2025. Timothée Duran, créateur de la start-up Torks à Neuchâtel a officiellement lancée son entreprise en juillet 2025.

Un vélo électrique clé en main grâce à un abonnement. C’est le service que propose la start-up neuchâteloise Torks. Pour environ 79 francs par mois, vous recevez un vélo électrique de la flotte de l’entreprise et c’est (presque) le vôtre. Déplacement illimité, le service et l’assurance sont compris dans le prix de l’abonnement et votre vélo est remplacé en cas de pépins ou de vol. Cette idée, c’est celle de Timothée Duran, ingénieur en informatique de l’EPFL. Il a lancé sa start-up en février 2025. À peine quelques mois plus tard, le Chaux-de-Fonnier remporte le premier prix du concours d’entrepreneuriat BCN Boost. Avec 10'000 francs en poche et un petit coup de pouce en visibilité, il lance officiellement son service en juillet 2025. Les cinquante vélos électriques de sa flotte sont rapidement loués dans le canton de Neuchâtel, mais aussi à Fribourg et en Valais. « Ce projet vise à rendre le vélo accessible à tous », détaille Timothée Duran à son bureau situé dans les locaux de Microcity à Neuchâtel. « Notre service permet de faire un premier pas vers le vélo et de laisser la voiture au garage. D’autant plus qu’aujourd’hui l’achat d’un vélo électrique reste très cher », ajoute le CEO.


À la racine : l'écologique

L’idée de Torks par d’un constat : « la mobilité en Suisse représente un tiers des émissions de CO2, c’est énorme. Il y a un véritable potentiel », explique le Chaux-de-Fonnier. Selon lui, une grande partie de la solution pour réduire ses émissions réside dans le vélo.

Timothée Duran: « On peut réduire les gaz à effet de serre. »

Pour constituer sa flotte, Torks voulait des vélos adaptés à la topologie suisse, avec des moteurs rapides tout en étant homologué pour correspondre aux normes de l’Union européenne. « Avoir nos propres vélos nous permet de réduire les intermédiaires et ainsi proposer un service moins cher pour nos clients où tout est centralisé », ajoute Timothée Duran. Après quelques recherches de fournisseurs en Suisse et en Europe, le CEO se rend à l’évidence : « On ne nous prenait pas au sérieux, personne n'a voulu nous suivre pour produire les 50 premiers vélos ». Timothée Duran se tourne alors vers un producteur à Shanghai. « Nous produisons nos vélos là-bas, puis les acheminons par le rail, sur la route de la soie ». Cette solution peut surprendre alors que Timothée Duran parlait de ses préoccupations écologiques un peu plus tôt. La production en Chine et l’acheminement jusqu’en Suisse ne sont-ils pas trop coûteux en matière de rejet de CO2 ? Selon lui, ces émissions sont largement compensées par le nombre de trajets en voiture économisée grâce à sa flotte de 50 vélos. « Si nous les acheminions par bateaux ou avions, ça n’aurait pas fonctionné. Le train reste une solution respectueuse de l’environnement », s’explique Timothée Duran.

Reportage 

Torks envisage la suite avec confiance. Les cinquante premiers vélos loués ont prouvé l’existence d’un besoin, selon le CEO de la start-up. Il espère faire grandir sa flotte dans le futur et élargir Torks à toute la Suisse romande, la Suisse et peut-être au-delà. Pour le moment Timothée Duran est encore seul au guidon de son entreprise, mais il cherche activement à renforcer son équipe. /crb


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