Le pont de Brooklyn à New York, la tour Saint-Jacques à Bâle ou le Rolex Learning Center à l’École polytechnique fédérale de Lausanne… Toutes ces structures ont été conçues et réalisées sous la direction de femmes. C’est précisément les contributions des ingénieures civiles, souvent invisibilisées, dans ce secteur plutôt masculin, que l’association Queens of structure souhaite mettre en avant dans une exposition du même nom. Cette dernière est à découvrir au Jardin anglais à Neuchâtel et en libre accès depuis mercredi.
Présentation de l’exposition par Cécile Détraz :
Un projet né d’une indignation
Conçue en 2020 en Allemagne, cette exposition itinérante a circulé en Suisse et a récemment été adaptée à la Romandie en proposant quatre portraits de femmes de la région. Nicole Zahner, l’une des ingénieures à l’origine du projet, raconte que ce dernier est né à la suite de la visite d’une autre exposition : « Nous sommes allées voir cette grande exposition à Salzbourg et on se réjouissait beaucoup avec une copine. Pour une fois que notre métier était présenté ! ». Mais en sortant, les deux femmes se sont senties assez mal à l’aise : « Il n’y avait que des hommes qui étaient présentés… à une exception près. On s’est dit que ce n’était pas possible », se souvient l’ingénieure.
Nicole Zahner : « Il y a eu un moment déclencheur. »
Plusieurs années plus tard, Nicole Zahner explique que la création de cette exposition a été un acte libérateur pour elle et ses collègues : « Nous avions l’habitude d’être une seule femme dans un groupe et là, nous étions que des femmes ! »
Une Neuchâteloise parmi les « queens »
Pas besoin d’aller jusqu’à New York pour trouver des ingénieures civiles inspirantes. Parmi les portraits à découvrir au Jardin anglais, il y a celui de la Neuchâteloise Rachel Nenavoh. L’ingénieure est passionnée par ce métier qu’elle pratique depuis une trentaine d’années : « On touche à tout ce que les gens vivent au quotidien. Quand on fait des ouvrages emblématiques, ça marque les esprits. Mais il faut rappeler que notre métier c’est vraiment le quotidien des gens. » Et c’est le quotidien des habitants de Milvignes que Rachel Nenavoh a contribué à faciliter. L’ingénieure neuchâteloise, dans la partie de l’exposition qui lui est dédiée, revient sur ses projets dans l’espace public de la commune neuchâteloise.








