Deux restaurateurs de La Neuveville ont troqué leurs fourneaux pour partir à l’assaut du monde du textile. Leur marque Snew propose un boxer à bretelles ajustables, fruit de quatre ans de développement.
Derrière la marque SNEW, se cache deux restaurateurs de La Neuveville : Ruhisu Akkaya et Mike Zihler. Leur projet n’a pourtant rien à voir avec la restauration puisqu’il consiste à créer un boxer ajustable et confortable, capable de s’adapter à toutes les morphologies masculines grâce à un système de réglage inspiré du soutien-gorge. Une innovation surprenante, mais on ne peut plus sérieuse, qui a donné naissance à un produit désormais protégé par un brevet international.
Quatre ans de boulot
L’idée est née pendant le Covid, devant un reportage de l’émission «Capital» sur le Slip Français. «On s’est dit qu’on allait faire un slip suisse» raconte Ruhisu Akkaya. Avoir l’idée c’est une chose mais il faut ensuite se lancer et la concrétiser. S’en suivent quatre années de tests, de développement, de prototypes et de recherches de partenaires commerciaux. «Le plus difficile, c’est de se faire comprendre auprès de celles et ceux qui vont développer votre produit», confie le neuvevillois. Le résultat ? Un boxer équipé de bretelles intérieures réglables, qui limite les frottements, améliore l’aération et s’adapte aux mouvements du corps et à la morphologie de chacun.
Du bord du lac de Bienne aux USA
Pensé en Suisse et partiellement fabriqué un temps en Turquie, le produit a déjà séduit plusieurs milliers de clients, jusqu’aux États-Unis. Mais le chemin n’a pas pour autant été un long fleuve tranquille pour les deux compères : partenaires en faillite, logistique à repenser, taxes douanières contraignantes. Pourtant, malgré les embuches, Mike et Ruhisu ont toujours autant la foi dans leur création. Une pugnacité qu’ils puisent notamment dans leur parcours professionnel atypique, illustrant cette dynamique entrepreneuriale profondément ancrée chez les deux associés. «Être indépendant, ça nous a appris à foncer, à ne pas avoir peur de se planter», résume Ruhisu Akkaya. Qui a dit qu’on ne pouvait pas conquérir le monde, juste avec un slip, depuis La Neuveville ? Il suffit pour ça d’une bonne dose de conviction, et d’un peu de culot. /rme









