Les députés neuchâtelois ont accepté mardi une résolution demandant au Conseil d’Etat de participer financièrement au projet de nouvelles patinoires des Mélèzes. Ceci, à un jour du passage du rapport devant le Conseil général de La Chaux-de-Fonds.
Le Grand Conseil neuchâtelois se prononce avant l’heure sur le dossier des Mélèzes. Le législatif cantonal a accepté mardi, par 74 oui, 11 non et 10 abstentions, un projet de résolution de députés interpartis qui demandait « un soutien cantonal au projet de nouvelles patinoires des Mélèzes ». Concrètement, le texte invite le Conseil d’Etat à « soutenir financièrement », le projet chaux-de-fonnier, explique la première signataire du texte, la députée verte Clarence Chollet.
Mais avant d’en arriver à cette conclusion, les débats ont été nourris sur les bancs du Grand Conseil. Pour certains, le calendrier et la méthode de cette résolution ne sont pas les bons, puisque le Conseil général de La Chaux-de-Fonds se prononcera seulement mercredi soir sur ce projet de patinoire devisé à 69 millions de francs. Certains députés se sont dits « mal à l’aise » et on craint une forme « d’ingérence » dans le système démocratique chaux-de-fonnier. « En l’occurrence, on se substitue à des autorités communales. Il y a un problème de méthodologie. Ce n’est pas au parlement cantonal de se prononcer sur un dossier communal », souligne le député socialiste Hugo Clémence.
Hugo Clémence : « J’étais très mal à l’aise à l’idée que le parlement cantonal se saisisse de la question avant le Conseil général de La Chaux-de-Fonds. »
Pour Clarence Chollet, le but n’était en aucun cas de s’immiscer dans le processus chaux-de-fonnier. « On ne voulait pas forcer la main au Conseil général, c’est lui qui va se prononcer sur ce dossier et sur son financement. Mais on voulait montrer que le canton était derrière ce projet », ajoute la députée verte.
Clarence Chollet : « Les projets qui ont un rayonnement cantonal ne sont pas si nombreux. »
Discussions déjà en cours
De son côté, le Conseil d’Etat a rappelé qu’il avait déjà une position « extrêmement claire » sur ce dossier. Frédéric Mairy indique « qu'après des échanges avec le Conseil communal de la Métropole horlogère, le Conseil d'Etat est prêt à octroyer un prêt à taux préférentiel d'une dizaine de millions et à discuter d’un soutien via l’enveloppe 1% pour le sport ». L’exécutif ajoute encore qu’il reviendra au Grand Conseil lui-même de se prononcer sur une potentielle aide supplémentaire à l’avenir, si le projet chaux-de-fonnier venait à être adopté mercredi soir. /gjo-sma