Plume de justice a été mis sur pied il y a une année par l’Université de Neuchâtel. Il s’agit de faire dialoguer le droit et la littérature par le biais de tables rondes. La prochaine se tient le 26 mars et aborde la question de l’internement forcé des enfants anorexiques.
Plume de justice, un projet de l’Université de Neuchâtel qui veut donner à la justice un visage plus humain. Le concept existe depuis une année. Il est porté par les Facultés des lettres et sciences humaines et de droit. Il propose un cycle de tables rondes publiques alliant le droit et la littérature française autour d’un invité d’honneur, qui par son parcours, son métier ou son œuvre rapproche les deux sciences. La prochaine manifestation a lieu le 26 mars et elle a pour thème l’internement forcé des enfants anorexiques. Camille Loutsch et Michaël Althaus, les deux responsables de Plume de justice étaient les invités de « La Matinale » mardi. Michaël Althaus a expliqué qu’en tant « qu’étudiants de la Faculté de droit, on a peut-être l’impression qu’il y a un clivage entre la Faculté de droit et celle de lettres et sciences humaines. Et on a eu cette volonté de rapprocher les deux. (…) Voir comment les deux disciplines interagissent l’une avec l’autre et se nourrissent, pour casser nos clichés. » Ce manque de dialogue se retrouve aussi dans la vie de tous les jours où la population a parfois de la peine à comprendre les verdicts rendus par la justice. Camille Loutsch le concède. « Le droit est un langage technique, on ne va pas se mentir, mais c’est un langage technique que l’on peut interpréter. Une interprétation qui repose sur des sources officielles, mais la littérature est le reflet de la société. Donc le droit peut évoluer avec la société. » Le projet a aussi pour but de faire comprendre le droit autrement que dans les textes de loi.
Médecine et droit face à l’internement forcé
La prochaine manifestation a lieu le 26 mars. Elle a pour thème l’internement forcé des enfants anorexiques. Une thématique portée par l’autrice Alice Develey, qui a écrit l’autofiction « Tombée du ciel ». Seront également invités Claude-François Robert, ancien médecin cantonal neuchâtelois et Sandra Hotz, avocate et codirectrice de l’Institut de droit de la santé pour parler de cette thématique très lourde, explique Michaël Althaus. « C’est quelque chose qui est forcé, imposé à la personne et on n’arrive peut-être pas toujours à se rendre compte de ce que ça implique pour l’individu. » La table ronde permettra de voir comment la loi donne des directives à la médecine pour respecter le droit de ces personnes internées. Elle se tient le 26 mars de 18h15 à 19h30 dans le bâtiment principal de l’Université de Neuchâtel. L’entrée est libre. /sma