Fontaines bientôt protégé des eaux

La séance du Conseil général de Val-de-Ruz s’est tenue dans une ambiance consensuelle lundi soir. Les trois demandes de crédit à l’ordre du jour, ainsi que le rapport sur le programme de législature 2024 - 2028, ont passé la rampe à l’unanimité, moins une seule voix pour un objet. Le législatif vaudruzien s’est prononcé en faveur d’un crédit de 188'000 francs pour la révision de plans d’alignement routiers ainsi qu’un crédit de 120'000 francs pour un relevé de l’état du réseau routier. Il s’est aussi accordé sur un montant d’un million 230'000 francs destinés aux mesures contre les eaux de ruissellement à Fontaines. Les 70% de ce montant font l’objet de subventions fédérale et cantonale.

Situé au cœur de la vallée, le village de Fontaines est localisé dans une des zones habitées les plus exposées aux ruissellements, avec un large bassin versant qui prend naissance sous les Hauts-Geneveys. Depuis le début de ce siècle, Fontaines a ainsi été victime de deux épisodes d’inondation marquants, en 2002 et 2011.

Les autorités de Val-de-Ruz envisageaient dans un premier temps d’évacuer l’eau au travers du réseau de canalisations souterraines. Elles ont dû revoir leur copie à la suite des nouvelles dispositions de la Confédération (entrées en vigueur en 2021) qui impliquent de prévoir les écoulements en surface, le terrain agissant comme une éponge : « Nous n’avons plus aujourd’hui la vision de capter l’eau au maximum et de la dégager le plus bas possible dans les lacs », explique Daniel Geiser, le conseiller communal en charges des eaux. « C’est-à-dire que l’on va essayer de retenir le plus possible l’eau en amont de la problématique à laquelle on doit faire face, avant de la dégager progressivement dans le terrain. »

Si cette demande de crédit a passé la rampe à l’unanimité, elle a toutefois fait l’objet d’un postulat du groupe Vert-e-s-Vert’libéral. Par la voix de Laurent Debrot, celui-ci a demandé que des mesures de protection soient aussi prises, non pas seulement dans le village de Fontaines, mais en amont de celui-ci, en agissant dans la zone réservée à l’agriculture : « Plusieurs mesures sont possibles. La plus simple consiste à avoir des parcelles plus étroites pour éviter qu’on ait de trop grandes surfaces labourées propices à l’érosion. On peut aussi imaginer des zones de pâturages et d’herbage qui entrecoupent les zones labourées. Et puis pourquoi ne pas ériger des haies ? La confédération soutient ce genre d’initiative », précise en conclusion Laurent Debrot.

Ce postulat Vert-e-s-Vert’libéral a été accepté par 18 oui 3 non et 16 absentions.

Les premiers travaux de protection débuteront à la fin de l’été et se poursuivront jusqu’en 2027. /mne