L’initiative communale qui demande un contrôle démocratique plus serré de la politique de mobilité à La Chaux-de-Fonds est irrecevable. C’est la conclusion d’un avis de droit rédigé par l’Université de Genève à la demande du Conseil communal de la Métropole horlogère.
« Cette initiative ne remplit pas la condition de la conformité au droit supérieur. » C’est la conclusion à laquelle sont arrivés un professeur et un docteur en droit de l’Université de Genève.
Ils ont été priés par le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds de se pencher sur l’initiative « Piétons, stationnement, mobilité : au peuple de décider ! ». Lancée par des commerçants de la ville, le texte avait abouti en mai dernier, avec près de 3'700 signatures valables. En résumé, l'initiative demandait que chaque décision liée à la mobilité sur le territoire communal soit soumise au vote populaire.
Outre le fait que l'initiative ne respecte pas le droit supérieur – la législation cantonale – les spécialistes de l’Université de Genève soulignent encore que « l’exécutabilité de l’initiative est discutable, car elle vise, pour partie, des travaux qui auront déjà été exécutés. »
Dans un rapport, l’exécutif chaux-de-fonnier recommande dès lors au Conseil général, qui se réunira le 28 octobre prochain, de constater cette irrecevabilité. Si ça ne devait pas être le cas, le Conseil communal soumettrait « un second rapport portant sur le contenu de l’initiative, en analysant notamment son exécutabilité et ses impacts pour la ville. » /cwi