Drôle de tambouille autour de l’auberge du Vieux Puits à La Chaux-du-Milieu

L’établissement est fermé depuis deux mois. Rouvrira-t-il ? Le dernier tenancier est parti ...
Drôle de tambouille autour de l’auberge du Vieux Puits à La Chaux-du-Milieu

L’établissement est fermé depuis deux mois. Rouvrira-t-il ? Le dernier tenancier est parti en laissant une ardoise. La Commune a déposé plainte contre lui. Le Conseil général débat du sujet ce lundi soir.

La Chaux-du-Milieu La Chaux-du-Milieu

Faut-il garder un restaurant à La Chaux-du-Milieu ? Et si oui à quelles conditions ? Ce seront les questions posées ce lundi soir au Conseil général du village. L’auberge du Vieux Puits est fermée depuis deux mois à la suite du départ prématuré de l’ancien tenancier. Ce restaurateur a laissé une ardoise. La Commune a déposé plainte contre lui. Cet établissement public chaulier, propriété de la collectivité publique, donne lieu à une saga depuis quelques années. Les deux derniers tenanciers sont partis prématurément, avec des dettes : 125'000 francs au total sur sept ans, selon les autorités locales.


« Parti avec les ampoules »

Le dernier gérant serait parti sans payer les sept dernières locations. Et il y a plus croustillant : alors que son bail a été résilié d’un commun accord au 31 juillet dernier, le restaurateur ne se serait même pas présenté à la reddition des clés. Et pour cause, selon le conseiller communal Philippe Raval, « quand on a fait l’inventaire, il manquait pour 7 à 8'000 francs de matériel. Sans parler de l’insalubrité du lieu. Le gérant est même parti avec les ampoules », nous glisse l’édile. D'où l'action en justice. 


Tenancier « blessé » par ces accusations

L'ancien tenancier, Mario Gonçalves, se dit « blessé » par ces accusations, qu'il conteste. Le restaurateur, qui a rouvert un établissement au Locle, admet cependant avoir arrêté de payer le loyer « à partir du mois de mars ». Il explique avoir proposé en décembre 2023 à la Commune d'organiser lui-même les réparations urgentes, puis de les déduire du montant du loyer. Il affirme que la Commune lui a alors répondu « vouloir réfléchir ». Et c'est parce que les autorités locales ne lui donnaient « aucune nouvelle » que le gérant a alors cessé de payer puis décidé, « en juin », de partir. Mario Gonçalves dit avoir perdu gros dans l'aventure. 


Le lieu « a mal vieilli ces dernières années »

Et il n'est pas le premier à repartir écoeuré de l'auberge du Vieux Puits. Il adresse le même reproche à la petite commune de la vallée de La Brévine que son prédécesseur: La Chaux-du-Milieu, qui n’est pas riche, ne sortirait pas assez de sous pour que le restaurant soit exploitable. « Les frigos ne fonctionnaient pas », déclarait cet été l’ancien tenancier à « ArcInfo ».

Philippe Raval admet aujourd’hui que des rénovations doivent être faites, que le lieu « a mal vieilli ces cinq ou six dernières années ». Mais l’auberge aurait toujours du potentiel. « Il y a des postulations spontanées », assure le conseiller communal. Reste que le Conseil général, sur la base du rapport de l’exécutif et du travail d’une commission ad hoc, pourrait aussi décider ce lundi d’arrêter les frais. Car répétons-le, les finances de La Chaux-de-Milieu ne sont pas très garnies. Pas assez en tout cas, pense-t-on très fort dans le village, pour qu’elles partent garnir les poches des avocats. /vco 


Article modifié le 26.09.2024.


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