Le festival international des arts de la rue de La Chaux-de-Fonds s’achève ce dimanche. Après 6 jours et plus de 200 représentations, le bilan est positif.
Le terrain de Beau-Site a permis d'accueillir des spectacles de grand format. (Photo : Bertrand Pfaff, archives)
Une édition de reprise bénie des dieux pour la Plage des Six Pompes. Annulé en 2023 pour cause de tempête, le festival international des arts de la rue est revenu en force cette année à La Chaux-de-Fonds. La météo, qui y a vraiment mis du sien, y est sans doute aussi pour quelque chose. Les organisateurs estiment qu’entre 10’000 et 12'000 personnes sont venues chaque jour à La Chaux-de-Fonds. « Une fréquentation qui est allée crescendo », se réjouit Hugues Houmard, le président de la Plage.
Hugues Houmard, président du festival : « ça fait très plaisir à toute l’équipe et aux compagnies de retrouver le public en nombre. »
Chantiers obligent, notamment sur la place du Marché, cœur traditionnel de la manifestation, les organisateurs ont dû réinventer le périmètre du festival. Cette année, la Plage était éclatée entre le terrain de Beaux-Site, le collège Numa-Droz, sa cour et son toit, la place des Marronniers, les rues de la vieille ville ou le parc des Musées.
Le pari n’était pas gagné d’avance, mais le cœur des festivaliers a été conquis, notamment par l’espace de Beau-Site. « Il permettra lors des prochaines éditions d’être le lieu disponible pour accueillir les grandes formes de la programmation », se réjouit le comité de la Plage.
La place du Bois dédiée aux familles et le quartier de l’Industrie, retenu pour un « retour à la rue », ont aussi trouvé leur public.
« Des jauges jusqu’à 3’000-4'000 personnes chaque soir »
Une signalétique particulière et rose flashy avait été mise en place pour guider les festivaliers. Les Gueuleureuses, douze crieurs publics habillés de rose des pieds à la tête, ont joué du mégaphone tout au long de la semaine pour orienter le public.
Pour la première fois cette année, les troupes étaient payées, en plus de la rémunération au chapeau. Un chapeau qui s’est aussi fait virtuel cet été. La possibilité de dégainer son smartphone pour s’acquitter de son dû après avoir ri, frémi ou rêvé a relativement bien fonctionné pour une nouveauté. Hugues Houmard estime que 10 à 15% des versements se sont fait par le e-chapeau. Il faudra « affiner ce nouveau système numérique pour les prochaines années. »
« Le public est fidèle au cash et au contact physique avec le chapeau. »
La Plage des Six Pompes sera de retour du 5 au 10 août 2025. Il faudra d’ici là régler quelques détails et notamment la question de savoir comment le festival pourra investir la place du Marché nouvellement pavée.
« On est un peu serré du côté de la promenade des Six Pompes et de la rue du Collège. »
/cwi
