Tempête du 24 juillet : la hotline a tourné à plein régime

Plus de 1700 appels en une semaine. C’est le nombre de coups de fil reçus à la hotline mise ...
Tempête du 24 juillet : la hotline a tourné à plein régime

Plus de 1700 appels en une semaine. C’est le nombre de coups de fil reçus à la hotline mise sur place directement après la tempête du 24 juillet 2023 dans les Montagnes neuchâteloises. Grégory Rochat y a été bénévole plusieurs jours. Une période durant laquelle il a fonctionné à l’adrénaline, plutôt qu’à l’émotionnel.

La tempête du 24 juillet dans les Montagnes neuchâteloises a généré un formidable élan de solidarité, Grégory Rochat a bénévolement travaillé à la hotline chargée de répondre aux sollicitation des citoyens. (Photo : archives) La tempête du 24 juillet dans les Montagnes neuchâteloises a généré un formidable élan de solidarité, Grégory Rochat a bénévolement travaillé à la hotline chargée de répondre aux sollicitation des citoyens. (Photo : archives)

Tout s’est déroulé très vite le 24 juillet dans les Montagnes neuchâteloises. En six minutes et trente secondes, une tempête d’une violence exceptionnelle ravageait la région. Quelques heures après les événements, les autorités mettaient en place une hotline pour répondre aux sollicitations et questions des citoyens et pour décharger les centrales téléphoniques des services d’urgence. En une semaine, plus de 1700 appels y ont été traités.

Conseiller général vert et spécialiste de la nature et de l’environnement, le Chaux-de-Fonnier Grégory Rochat a officié durant plusieurs jours comme téléphoniste bénévole.

Lorsque la tempête a frappé, c’est de son domicile, dans le quartier du Lycée, qu’il a vu le pin trônant dans son jardin être décapité. Le coup de tabac passé, il est sorti de chez lui pour constater les dégâts, s’enquérir de l’état de ses voisins et commencer à dégager les voies de circulation. Durant plusieurs jours, l’adrénaline a guidé ses pas, laissant peu de place à l’émotionnel.

Grégory Rochat : « La première chose que je me suis dite : j’espère qu’il y a très peu de dégâts humains. »

Dès le mercredi qui a suivi la tempête, Grégory Rochat a répondu au téléphone de la hotline. Un travail intense. Les premiers jours, ce sont 20 à 30 appels par heure auxquels il a fallu répondre. Émotionnellement, c’était éprouvant, reconnait le bénévole. « Il y a beaucoup de monde qui demande de l’aide. Des personnes inquiètes qui ont besoin qu’on les rassure. »

« Il y avait un petit côté d’écoute à faire pour laisser les personnes parler. »

Après quelques jours de service, la hotline a commencé à recevoir davantage d’appels de gens souhaitant apporter leur aide que de personne en ayant besoin.

Cette période intense a été fatigante, reconnait Grégory Rochat. Pour éviter de se laisser emporter par ses émotions, il s’est nourri de l’élan de solidarité induit par l’événement.

« Des personnes qui voulaient rendre service : des bénévoles de Bretagne, de Suisse allemande, du sud de la France. »

Une année après la tempête, s’il est content d’avoir pu apporter son soutien à la population des Montagnes neuchâteloises, Grégory Rochat est tout de même habité par un petit sentiment de déception. Il regrette qu’il n’y ait pas eu « une prise de conscience un peu plus large au sein de la population, qu’effectivement la nature, on ne peut pas toujours la maitriser et qu’on doit peut-être la respecter un peu plus. »

La tempête du 24 juillet dans les Montagnes neuchâteloises a fait un mort et une quarantaine de blessés. Les bâtiments et les arbres de la région ont également payé un lourd tribut. En avril de cette année, l’Établissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP) a chiffré le montant des dégâts à plus de 117 millions de francs. /cwi


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