Ilinka Guyot était présidente du Conseil général de La Chaux-de-Fonds, quand la tempête du 24 juillet s’est abattue sur la région. Un an après, elle estime que cet événement a fait perdre à la population un peu de son insouciance.
Il y a une année, le 24 juillet 2023, les Montagnes neuchâteloises étaient balayées par une tempête d’une rare violence. Bilan : un mort, une quarantaine de blessés, des bâtiments durement touchés, des centaines d’arbres à terre.
L’événement a laissé des traces dans les rues et les campagnes, mais aussi dans les esprits.
Le 24 juillet 2023, en fin de matinée, la présidente du Conseil général de La Chaux-de-Fonds, Ilinka Guyot est aux Entilles Centre. Elle y arrive en bus, 10 minutes avant que les éléments se déchainent. C’est de là qu’elle assiste, sidérée et impuissante, au passage destructeur de la tempête. Lorsque les éléments se calment, elle sort du centre commercial. Ce dont elle se souvient de ce moment-là, c’est le silence, les gens qui « restent scotchés devant l’ampleur » des dégâts.
Ilinka Guyot : « C’était vraiment un état de choc de voir ça. »
Le jour même, la première citoyenne de la Ville prend contact avec le Conseil communal pour se mettre à disposition des autorités. Elle sera le relai entre la cellule de crise et les membres du Conseil général.
Durant 15 jours, tous les matins à 11h, elle assiste aux réunions. Ilinka Guyot est « très impressionnée, par l’implication, le travail, l’efficacité de l’ensemble de l’administration et des chefs de service ». Une expérience qui renforce sa décision de se porter candidate au Conseil communal lors des élections communales de ce printemps.
« Une bonne partie [des chefs de service] n’a pas dormi durant longtemps. »
Après 15 jours de séance quotidienne, c’est le sentiment « de ne jamais pouvoir en faire assez » qui habite la présidente du Conseil général.
« Dans cette situation, chacun fait le maximum pour aider. »
Ilinka Guyot en est convaincu, cette tempête a touché les gens au plus profond de leur intégrité. On ne sort pas indemne d’un tel événement, « on perd de l’insouciance ». Elle-même a changé ses habitudes. Elle ne quitte plus son domicile sans avoir fermé toutes les fenêtres. Et quand le vent se lève et lâche une rafale plus soutenue que les autres, elle replonge une année en arrière.
« Tout ce côté psychologique n’est pas à négliger. »
Pour commémorer la tempête du 24 juillet 2023, les cloches de La Chaux-de-Fonds sonneront à l’unisson ce mercredi dès 11h25 et durant 6 minutes et 30 secondes, ce qui correspond à la durée du phénomène. /cwi