La qualité des eaux des piscines suisses doit encore s’améliorer. Selon une étude publiée en juin et à laquelle a pris part l’Association des chimistes cantonaux, plusieurs substances nocives ont été retrouvées dans les 92 bassins analysés. Parmi elles, le chlorate, qui peut poser divers problèmes digestifs en cas d’ingestion. Ce sous-produit chimique de désinfection a été retrouvé en quantité trop élevée dans 47% des piscines. D’autres substances, comme le trichloroacétate, qui ont aussi été retrouvées résultent d’un manque d’hygiène de la part des baigneurs. « Ça peut être dû à des produits cosmétiques, de la transpiration ou de l’urine », explique Yann Berger, chimiste cantonal.
Yann Berger : « Les molécules organiques, c'est le baigneur qui les amène. »
Parmi les substances observées, le chlorate est particulièrement scruté. « Si son taux est trop élevé, on peut purement et simplement fermer la piscine au public », souligne Yann Berger.
Toutefois, si ces observations peuvent inquiéter, le chimiste cantonal indique qu’à Neuchâtel, les chiffres sont encourageants : « Nous n’avons que 12 % de non-conformité dans le canton », explique-t-il.
« Pour les chlorates, c'est aux responsables de piscine de mieux stocker leurs produits de désinfection. »
Cette étude révèle également que 84% des établissements au taux de chlorate trop élevé respectaient, au moins partiellement, les mesures exigées dans ce cas. Preuve, selon l’association des chimistes cantonaux, que ces dernières doivent encore être affinées à l’avenir. /gjo