La Neuchâteloise sera honorée lundi à Bâle en compagnie des trois autres vainqueurs. Une cérémonie à laquelle participera la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Valérie Favre était l’invitée de « La Matinale » vendredi pour nous parler de son parcours.
Valérie Favre va recevoir le Grand Prix suisse de l’art. La Neuchâteloise est lauréate de cette récompense, également appelée Meret Oppenheim, aux côtés de Jacqueline Burckhart, Marianne Burkhalter et Christian Sumi. Ces quatre artistes seront honorés lundi à Bâle en présence de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. Cette récompense honore des personnalités actives dans les domaines de l’art, de l’architecture, de la critique ou encore de l’édition et offre une dotation de 40'000 francs pour chaque lauréat. « C’était une immense surprise. Quand j’ai reçu la lettre de la Confédération me disant que j’avais reçu ce prix, je n’y ai pas cru », explique Valérie Favre.
La peinture, c’est sa vie
Valérie Favre a commencé à peindre à l’Académie de Meuron vers « 12-13 ans ». Elle a toujours rêvé de faire de la peinture sa vie, elle a réussi aujourd’hui. Son parcours est pourtant loin d’être linéaire. Celle qui a baroudé par Genève, Londres, Berlin ou encore Paris, est montée sur les planches du théâtre et a même fait du cinéma pendant quelque temps.
Dans son travail. Valérie Favre estime que l’art « doit déranger ». « Je crois qu’une œuvre importante, c’est une œuvre qui touche. Déranger, toucher c’est ce qu’il reste dans nos cœurs et esprits après l’avoir oublié », conceptualiste la Neuchâteloise.
La peinture comme une plateforme de réflexion
Pour son exprimer son art, Valérie Favre a choisi de créer des séries de tableaux. Elle a créé « Lapine univers » ou « Le bateau des poètes » au fil du temps. Elle peut passer une dizaine d’années pour créer une œuvre cohérente dans son ensemble. « J’utilise la peinture comme une plateforme de réflexion sur le monde. Ça peut paraitre très prétentieux comme ça mais les peintres, nous sommes des regardeurs. Notre principal boulot, c’est de regarder le monde. Pour ma part, un tableau ne suffit pas quand j’ai l’idée d’un thème », raconte Valérie Favre.
L’artiste neuchâteloise exposera ses œuvres dans le village d’Engelberg dès le 22 juin et dès le 31 août à la galerie Peter Kilchmann à Zurich. Pour les plus curieux, elles sont visibles sur son site internet. /dpi