350 élèves neuchâtelois expérimenteront Maé à la rentrée

Les inscriptions pour Ma journée à l’école sont bouclées. 70% des élèves des collèges du Crêt-du-Chêne ...
350 élèves neuchâtelois expérimenteront Maé à la rentrée

Les inscriptions pour Ma journée à l’école sont bouclées. 70% des élèves des collèges du Crêt-du-Chêne et de Serrières participeront dès le mois d’août 2024 à ce projet pilote qui devrait, à terme, révolutionner l’éducation dans le canton de Neuchâtel

Le collège de Serrières (en fond) et l'ancien restaurant du Clos-de-Serrières seront au cœur du projet pilote de Ma journée à l'école. Le collège de Serrières (en fond) et l'ancien restaurant du Clos-de-Serrières seront au cœur du projet pilote de Ma journée à l'école.

C’est un premier pas concret qui vient d’être franchi pour le projet Maé. Au terme des inscriptions, 358 élèves seront intégrés dès la rentrée 2024 à la phase pilote de ce programme d’école à journée continue de la Ville de Neuchâtel. C’est 70% des effectifs des collèges du Crêt-du-Chêne et de Serrières, les deux structures qui testeront Ma journée à l’école. Ce chiffre répond aux attentes de la Ville et confirme la demande pour ce projet qui pourrait, à terme, être étendu à toute la commune et révolutionner l’éducation dans le canton.

Ce nouveau dispositif, qui sera testé pendant trois ans, doit allier école et accueil parascolaire avec une pause midi raccourcie, des cours qui se terminent à 14h30 et un après-midi consacré aux activités extrascolaires et aux devoirs surveillés.

La prise en charge du repas de midi est la tranche horaire qui a rencontré le plus de succès auprès des parents (jusqu’à 203 inscriptions au Crêt-du-Chêne et 82 à Serrières les lundis à midi), suivie des activités de l’après-midi. Pour le Crêt-du-Chêne à La Coudre, on observe également que de nombreux parents ont profité de ces inscriptions pour augmenter le nombre de jours de prise en charge. Par ailleurs, une soixantaine d’enfants qui ne pouvaient pas jusqu’alors bénéficier d’un accueil en parascolaire pourront désormais en profiter dans les deux établissements scolaires.

Marie Barthel, directrice du Domino et co-cheffe du projet Maé : « C’est notre objectif principal de favoriser l’égalité des chances et d’offrir une place pour chaque famille qui le désire »

Le coût de ce projet est estimé à 3,3 millions de francs par année, dont 1 million sera à la charge des parents selon leurs revenus. Le reste est pris en charge à hauteur de 500'000 francs par les employeurs au travers du Fond AEF (Accueil extrafamilial), du Canton (400'000 francs) et de la Commune de Neuchâtel (1,4 million). A noter que pour la Ville, si l’on prend en compte ce qu’elle paye déjà pour l’exploitation des deux structures parascolaires du Domino, au Crêt -du-Chêne, et du Cerf-Volant, à Serrières, le surcoût de Maé ne se monte qu’à 400'000 francs.


Près de 8 éducateurs sont recherchés

Maintenant que les inscriptions sont faites, la Ville de Neuchâtel peut se pencher plus en détail sur les besoins nécessaires pour accueillir les élèves à la rentrée. Les locaux pour les pauses midi en font partie. A Serrière, en plus du Cerf-Volant, l’ancien restaurant du Clos-de-Serrière doit être refait pour accueillir les enfants à l’étage. Reste qu’une opposition bloque pour le moment le projet. C’est donc au rez-de-chaussée, zone dévolue à terme à un restaurant public, que les élèves seront dans un premier temps reçus. Pour ce qui est du Crêt-du-Chêne, la structure du Domino n’offrant qu’une centaine de places, les halls de l'école seront aménagés comme réfectoires pour les plus grands.

Au niveau du personnel, environ huit éducateurs plein-temps devront également être engagés d’ici la fin du mois de juin. Une recherche qui est sur la bonne voie, puisque le projet semble séduire les professionnels. Plusieurs dossiers de personnes intéressées ont déjà été réceptionnés.

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Une analyse scientifique sera menée

Cette phase pilote doit servir, à terme, à tout le canton. Si La Chaux-de-Fonds, La Grande-Béroche et Val-de-Ruz se sont finalement retirés ces derniers mois, ce n’est probablement que partie remise. Pour suivre au mieux ce test, un mandat a été attribué à l’Institut de psychologie et éducation de l’Université de Neuchâtel pour évaluer le projet au niveau du terrain. Tant les enseignants que les éducateurs, sans oublier les parents, seront sollicités. Une analyse qui permettra déjà, après une année, de procéder à quelques ajustements. Puis, au terme des trois ans de la phase pilote, le bilan final permettra de définir des conditions-cadres cantonales pour l’école à journée continue dans toutes les autres communes du territoire neuchâtelois.

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Une extension qui pourrait rapidement se faire en Ville de Neuchâtel. Nicole Baur, conseillère communale en charge du dossier, soufflant ce mardi que le collège des Parcs pourrait suivre dès la rentrée 2025. /rgi


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