Le vendredi 16 février à 5h24, Payerne sera réveillé par les Guggenmusik. Réparties aux quatre coins de la ville, les cliques sonneront le coup d’envoi des Brandons. Durant quatre jours, environ 60'000 personnes sont attendues dans les rues de la cité broyarde. Le programme ? Il est dense. Il y aura bien évidemment les traditions comme le cortège des enfants le samedi après-midi qui réunira 1'700 participants. Le lendemain, à 14h24, place au grand cortège composé de 12 chars. La Halle des fêtes accueillera l’orchestre John Saintbor et ses 16 artistes pour des soirées teintées de jaune et violet, les deux couleurs de cette 129e édition. Et qui dit carnaval, dit confettis et sa grande bataille samedi en fin de matinée. Les organisateurs en ont commandé trois tonnes.
Faire revivre le temps des festivités un restaurant typique de Payerne
Plusieurs nouveautés sont proposées cette année, par exemple un bar à shots qui remplacera le bar à vin. Mais ce dont le comité est fier d’annoncer, c’est la création d’une réplique éphémère du restaurant de la Reine Berthe, bistrot bien connu des Payernois et qui a fermé ses portes l’an dernier. « Un estaminet typique payernois avec des plats comme les tripes, la tête de veau à la vinaigrette, le boudin noir, le tout dans une atmosphère très particulière avec une patronne qui décorait son restaurant de manière magnifique », précise Lolo, alias Loris Cornamusaz, responsable communication des Brandons de Payerne. Sa disparition a laissé un certain vide dans le cœur des habitants de la ville et des fêtards. C’est donc bien plus qu’un clin d’œil. « De plus en plus de restaurants typiques de Payerne ont fermé ces dernières années. Et ils sont remplacés par d’autres qui font plutôt des pizzas ou des plats asiatiques et qui ne participent pas à faire les Brandons (…) La participation de ces cafetiers n’est pas la même que les anciens. Et cela nous tenait à cœur de faire revivre la Reine Berthe », explique Lolo.
Lolo, alias Loris Cornamusaz, responsable communication des Brandons de Payerne
Parmi les moments forts, il y a donc le traditionnel cortège des chars. À l’œuvre depuis des mois, les concepteurs, tous bénévoles, redoublent d’originalité pour épater les quelque 20'000 personnes qui devraient assister au spectacle. Des constructeurs de chars qui ont quasi carte blanche, souligne Loris Cornamusaz. « Mais ils ne peuvent pas faire tout et n’importe quoi. Ils n’ont pas le droit de choquer les gens. Le cortège est là pour rappeler certains faits régionaux ou internationaux. Ce sont des clins d’œil humoristiques, mais qui ne doivent pas blesser ».
La 129e édition des Brandons de Payerne se tient du 16 au 19 février. /jpp