Un Neuchâtelois dénonce le massacre civil à Gaza par une grève de la faim

Très heurté par la situation de la population au Proche-Orient, le Neuchâtelois Samuel Crettenand ...
Un Neuchâtelois dénonce le massacre civil à Gaza par une grève de la faim

Très heurté par la situation de la population au Proche-Orient, le Neuchâtelois Samuel Crettenand a décidé d’agir. Il a arrêté de se nourrir et sillonne les gares avec un panneau pour interpeller l’opinion publique

Avec son panneau recensant le nombre d'enfants morts à Gaza, Samuel Crettenand entend interpeller l'opinion publique. Avec son panneau recensant le nombre d'enfants morts à Gaza, Samuel Crettenand entend interpeller l'opinion publique.

Samuel Crettenand a cessé de s’alimenter le 12 décembre dernier. Par le passé, ce Neuchâtelois s’est rendu deux fois dans la bande de Gaza, pour ses activités d’éditeur et de photographe. À cette occasion, il a noué des liens forts avec les habitants des communautés palestinienne et israélienne.

Il est en contacts réguliers avec des habitants de là-bas. Les images de guerre qu’il a reçues du Proche-Orient l’ont complètement désarmé. Lorsqu’il a repris le dessus, il a décidé de tenter quelque chose pour ne pas rester inactif face à ce que vivent ses amis.

« J’avais l’impression de les enterrer vivants »

En plus d’avoir cessé de s’alimenter, Samuel Crettenand sillonne les gares avec un panneau sur lequel il actualise chaque jour le nombre d’enfants morts à Gaza. Mardi après-midi, ce chiffre s’élevait à 10'231. Le Neuchâtelois n’est pas partisan d’un camp ou de l’autre, il a des amis de chaque côté de la frontière. Il est pour les humains. « Une vie c’est une vie », explique-t-il. Il veut « dénoncer les crimes de guerre commis en Israël et la politique sioniste colonisatrice et exterminatrice ».

« Mon but n’est pas de faire un acte héroïque. Mon but c’est d’attirer l’attention »

Les réactions qu’il suscite dans les gares où il s’est posté sont variables selon les villes. À Genève et Lausanne, une personne sur vingt ou cinquante s’arrête pour interagir avec lui, explique-t-il. Il a été particulièrement touché par un représentant de la communauté juive qui l’a pris chaleureusement dans ses bras pour le remercier de son action, ou par ce Palestinien qui sans un mot l’a serré très fort avant de fondre en larmes.

« C’est quelque chose qui touche énormément la population »

Samuel Crettenand se poste aussi régulièrement devant le Palais fédéral, à Berne, où les parlementaires sont en session. Avant et après les séances, les élus passent devant le gréviste et son panneau. Il espère que le chiffre qui augmente de jour en jour va en interpeller certains.

« Il y a des petits signes »

Samuel Crettenand sait que son action prise toute seule ne va pas changer grand-chose. Mais « on est des millions à faire ça », explique-t-il. Il est convaincu que l’opinion publique compte pour faire changer les politiques.

« Ça sera difficile. Il y a une détermination très forte d’Israël d’arriver au bout de son plan macabre »

Samuel Crettenand n’entend pas poursuivre sa grève de la faim ad vitam aeternam. Il a prévu de la stopper dès que nécessaire pour éviter d’éventuelles séquelles. /cwi


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