Un film en audiodescription au NIFFF

Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel propose, en collaboration avec le ...
Un film en audiodescription au NIFFF

Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel propose, en collaboration avec le projet « Regards Neufs », une formule de sous-titres et d’audiodescription au moyen d’une application. Le long métrage franco-belge « Normale » est projeté vendredi à 16h45 au cinéma des Arcades

Dans le futur, tous les films pourraient être présentés en audiodescription. Dans le futur, tous les films pourraient être présentés en audiodescription.

Rendre accessible le cinéma aux personnes malvoyantes et malentendantes. C’est l’objectif depuis 2010 du projet « Regards Neufs », développé par l’association lausannoise Base-Court. À l’occasion du NIFFF, le film « Normale » sera projeté vendredi à 16h45 au cinéma des Arcades à Neuchâtel. Au moyen d’une application, les personnes qui en ont besoin pourront profiter de l’audiodescription et des sous-titres pendant les presque une heure et demie de séance.

Si cette formule n’a pas été proposée plus tôt, c’est à cause du manque de matériel, et de films francophones au programme. En effet, selon Samira Ben Mansour, cheffe de projet au sein de « Regards Neufs », il est compliqué de réaliser une audiodescription sur un film réalisé dans une langue étrangère sans dénaturer complètement le film.

Si la collaboration entre le Festival international du film fantastique de Neuchâtel et le projet d’audiodescription est maintenant possible, c’est grâce à une communication réalisée suffisamment en amont, comme l’explique Samira Ben Mansour.

Samira Ben Mansour, cheffe de projet de Regards Neufs

Un long cheminement

Une fois un film terminé, « Regards Neufs » en reçoit une copie écoutée une première fois sans l’image, puis une deuxième fois avec les images. Ce procédé permet de mettre en perspective les éléments qui devront être décrits. Pour Samira Ben Mansour, l’audiodescription doit se focaliser sur la bonne compréhension des actions, ainsi que sur les personnages, à la manière d’un roman. Les descripteurs s’occupent ensuite chacun d’une moitié du film. S’ensuit une étape de correction par des personnes voyantes, puis d’écoute par les principaux concernés.

Sans compter l’enregistrement et le mixage, on compte en moyenne une heure de travail par minute de film.

Un point principal pour une audiodescription

Pour la cheffe de projet, le plus important est avant tout de rester fidèle au film original. Le but n’est pas d’expliquer chaque passage aux personnes malvoyantes, mais de les plonger dans l’ambiance, et de leur fournir des éléments visuels de manière très factuelle. Selon les films, différents doubleurs peuvent être appelés afin de donner une nouvelle dimension à l’audiodescription.

En dehors des films qui sortent en salle, « Regards Neufs » a également lancé une collaboration avec Filmo, un projet de restauration et de mise en ligne de films du patrimoine Suisse, afin d’ajouter de l’audiodescription et des sous-titrages à des productions locales. /elc


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