Débats sans fin à Val-de-Ruz autour du parascolaire

L’accueil parascolaire – et non les comptes – au centre des débats. Dicté par l’urgence, le rapport d’information concernant la création de places d’accueil dès la rentrée d’août 2023 a fait l’objet d’un vote d’intention accepté à l’unanimité lundi soir lors du Conseil général de Val-de-Ruz. Le contenu de ce rapport a fait l'objet de trois postulats qui ont tous passé la rampe. Selon son communiqué du 6 juin, le Conseil communal avait indiqué que 63 places supplémentaires seraient disponibles pour l’accueil parascolaire dès la fin de cette année. Le rapport contient toutefois deux variantes différentes, la seconde n’ayant pas été présentée à la commission de gestion et finances. La première option consiste à apporter des changements sur les sites de Chézard-Saint-Martin et des Geneveys-sur-Coffrane. Si cette solution permet d’apporter des améliorations, elle ne répond toutefois pas aux problèmes rencontrés sur celui de Dombresson. 

Une structure communale 

La seconde variante propose de créer une nouvelle structure parascolaire privée subventionnée (« Para Chouette ») offrant 30 places de jour sur le site des Geneveys-sur-Coffrane. À cela s’ajoute l’augmentation de la dotation des places de jour de l’accueil parascolaire de Chézard-Saint-Martin à 33 places de jour (au lieu de 25) et la création d’une table de midi communale de 14 places. Sur le site de Dombresson, il faut encore tenir compte de la création de 25 places de jour en lieu et place des tables de midi. Dans son discours lundi soir,  Jean-Claude Brechbühler, le conseiller communal en charge de l’éducation, a insisté sur le fait qu’il était impératif que les nouvelles places d’accueil soient réalisées à titre communal et non privé ce qui, semble-t-il, remet la seconde variante en question.

Les trois postulats demandent justement d’intégrer des structures d’accueil parascolaires privées dans la politique communale, d’organiser des états généraux de l’accueil parascolaire cet été avec tous les acteurs concernés, de s’assurer aussi que les parents qui se sont mobilisés pour une structure aux Geneveys-sur-Coffrane disposent d’une place pour leur enfant. Sur ce dernier aspect, Jean-Claude Brechbühler a répondu que ce n’était pas de sa compétence. « Si ces 63 places voient réellement le jour, c’est vraiment très intéressant » a relevé l'élue des Verts Clarence Chollet tout en signalant que les solutions proposées étaient encore inexactes et pas très bien travaillées.

Les comptes vite acceptés

Les bisbilles autour du parascolaire ont relégué l’adoption des comptes au second plan. Ceux-ci n’ont suscité aucune discussion particulière ; ils ont passé comme une lettre à la poste. L’exercice financier s’est bouclé par un bénéfice d’environ 1,5 million de francs alors qu’un déficit de plus de 850'000 francs était budgété. De la rigueur dans les dépenses et des facteurs exogènes, comme le plein emploi et une situation économique favorable, sont à l’origine de cet excédent de revenus, qui n’est pas propre à Val-de-Ruz. En bon gardien du coffre, Yvan Ryser, le conseiller communal en charges de finances, a souligné qu’il fallait se réjouir de l’instant présent, tout en continuant à anticiper et planifier au mieux les dépenses futures.

Aucune opposition 

Tous les objets qui figuraient à l’ordre du jour ont d’ailleurs passé la rampe à l’unanimité. Il en va ainsi de la modification partielle du plan spécial « MOM le Prélet ». Spécialisée dans la fabrication de cadrans haut de gamme, « MOM le Prélet » est une entreprise de Swatch Group implantée aux Geneveys-sur-Coffrane. Elle prévoit de s’étendre dans les deux à cinq ans, en remplaçant le bâtiment de l’ancienne école Rudolf Steiner par un nouveau volume et en surélevant d’un étage l’unité de production actuelle.

La modification partielle des plans d’aménagement locaux de Coffrane et Montmollin, secteur « Rive », n’a fait l’objection d’aucune objection. À termes, il est prévu de déplacer l’ensemble des activités industrielles de La Pôlière sur le seul site de « Rive » : « C’est un dossier de longue haleine » a expliqué Roby Tschopp, le conseiller communal en charge de l’aménagement du territoire. Il concerne des entreprises spécialisées dans le recyclage et la valorisation des matériaux de construction.

Un crédit de 110'000 francs a été accordé pour permettre la pose d’un dégrilleur d’orages à l’entrée de la STEP des Quarres à Engollon . Ce dégrilleur doit permettre d’éviter la pollution du Seyon par des corps légers visibles (papier wc, lingettes, cotons tiges, etc..) en cas d’orages ou de crues. /mne