Paysage libre BEJUNE ne veut pas du parc éolien Eole-de-Ruz. Plus de 110 personnes, représentées par l’Association, ont fait opposition au projet qui doit accueillir sept turbines sur le Mont-Perreux. Certaines habitent le périmètre, d’autres craignent l’impact potentiel de ces machines sur le classement de La Chaux-de-Fonds au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le délai d’oppositions court jusqu’à ce lundi. Le parc prévoit sept turbines, contre une dizaine dans le plan initial. De nombreuses mesures de compensations écologiques ont également été mises en place pour limiter l’impact sur la faune et le paysage. Malgré cela, Paysage libre estime que le projet vaudruzien est l’un des pires de Suisse. Son président, Michel Fior relève « qu'il est prévu à un emplacement très peu construit qui abrite une faune extrêmement riche. »
Michel Fior, président de Paysage libre BEJUNE
De nombreuses mesures de compensations écologiques ont également été mises en place pour limiter l’impact sur la faune et le paysage. Des détecteurs sont par exemple prévus pour freiner ou arrêter les machines à certains moments de l’année, notamment lors des migrations. Des mesures qui ne convainquent pas Michel Fior. Selon lui, « les résultats des détecteurs sont loin d’être conformes aux attentes et ce n’est pas parce qu’il y a des détecteurs qu’il n’y a plus de danger pour la faune ailée »
Ce parc doit produire à lui seul entre 50 et 60% des besoins en énergie électrique de la population et des entreprises du Val-de-Ruz, selon les autorités. Dans cette période de crise énergétique, ce serait bien venu. C’est en tout cas ce que prône à la fois le Canton de Neuchâtel et la commune de Val-de-Ruz. C’est aussi pour cette raison que de nombreuses mesures ont été prises pour limiter au maximum le nombre d’oppositions. Pour Michel Fior, le président de l’Association Paysage libre BEJUNE, tout est une question de pesée d’intérêts. Et l’éolien ne plaide pas en cette pesée d’intérêts. « Il y a certes une petite production d’électricité, mais avec de gros inconvénients ».
Michel Fior relève que Paysage libre BEJUNE n’est pas contre tout projet éolien. L’association ne s’oppose par exemple pas au projet qui se trouvent à proximité d’autoroutes ou dans des zones déjà bâties comme en Valais et où la question de la biodiversité se pose relativement peu.
Les Services de l’Etat vont maintenant devoir traiter ces oppositions./sma