Des écolières apprenties codeuses à Neuchâtel

Depuis octobre, l’EPFL propose à Neuchâtel des ateliers de familiarisation à internet et au ...
Des écolières apprenties codeuses à Neuchâtel

Depuis octobre, l’EPFL propose à Neuchâtel des ateliers de familiarisation à internet et au code pour les jeunes filles de 9 à 11 ans. L'occasion parfois de confirmer ou d'éveiller des vocations

Chaque samedi matin, dans une salle du CPNE, 24 apprenties codeuses s'activent sur leurs ordinateurs. Chaque samedi matin, dans une salle du CPNE, 24 apprenties codeuses s'activent sur leurs ordinateurs.

Familiariser les jeunes filles à l’ordinateur et à internet. C’est le but de nouveaux ateliers proposés à Neuchâtel par l’EPFL tous les samedis matin depuis octobre. Encadrées par des étudiants de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, ces écolières ont appris à créer leur propre site internet et à coder un jeu vidéo. Elles ont pour la plupart entre 9 et 11 ans, certaines sont déjà des passionnées de technologie, alors que d’autres découvrent complètement cet univers.

Philippine, 9 ans, rêve de travailler pour l’Agence spatiale européenne.

 

C’est la première année que ce cours pratique est donné à Neuchâtel, mais le concept existe depuis 2003. Au total, ce sont plus de 4'000 écolières qui ont été formées en Suisse romande. En 2022, 24 apprenties ont commencé à suivre ces cours, mis sur pieds par le service de promotion des sciences de l’EPFL, au Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE).

 

Eveiller des vocations

L’une de leurs enseignantes, Nada Al-Ahmadi est assistante-étudiante à l’EPFL en troisième année de génie électrique et électronique. Elle regrette de ne pas avoir pu participer à ce genre d’activité étant enfant. Dans sa section, elles sont environ quatre femmes pour une quarantaine d’étudiants. Selon elle, si une telle disparité existe c’est avant tout car les filles ne sont pas encouragées à se lancer dans de tels métiers. « Ce n'est pas forcément une activité plus difficile qu'une autre. Je trouve dommage d’entendre plusieurs filles dire qu’elles ne peuvent pas se lancer dans un métier technique car c’est trop dur pour elle. Les garçons eux ne se questionnent même pas. »

 

Nada Al-Ahmadi : « C’est important de proposer ces cours car il y a une grande disparité entre les hommes et les femmes dans les métiers techniques. »

De leurs côtés, la plupart des jeunes filles rencontrées ce samedi lors de l’un de ces ateliers sont ravies d’être dans une classe sans garçon. Certaines affirment être plus à l’aise en apprenant dans ces conditions.

Zoé, 8 ans : « Peut-être que les garçons s’intéressent plus que les filles aux ordinateurs, mais moi ça m’intéresse beaucoup. »

L’EPFL affirme qu’il existe une demande importante pour ces cours dans tous les cantons. L’institution propose également un cours de robotique lui aussi réservé aux jeunes filles. /cde


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