Créer sept organismes pour relayer les aspirations des quartiers de la commune fusionnée… La Ville de Neuchâtel pourrait se doter d’Assemblées citoyennes. Un rapport qui en précise le fonctionnement sera examiné lundi par le Conseil général
Dans le sillage de la fusion, la Commune de Neuchâtel s’apprête à ajouter un étage à ses institutions démocratiques. Un rapport esquisse la forme que doivent prendre les futures Assemblées citoyennes des quartiers. Il a été rédigé par la nouvelle Commission des Assemblées citoyennes et des quartiers. Celle-ci sera chargée de faire le relais entre les autorités communales et ces nouvelles Assemblées. Le document doit être examiné par le Conseil général lors de sa prochaine séance, lundi soir.
La création de ces organismes était prévue par la Convention de fusion avec Corcelles-Cormondrèche, Peseux et Valangin. Il s’agit de créer un nouvel instrument participatif et de proximité, ce qui « témoigne de l’inventivité démocratique de notre nouvelle commune », s’enthousiasment les auteurs du rapport. L’idée, c’est d’en créer sept : trois pour Corcelles-Cormondrèche, Peseux et Valangin, et quatre pour les quartiers de l’ancien territoire de la Ville, chacune étant d’une taille comparable.
Pas des mini-parlements
Ces Assemblées doivent être aussi simples et efficaces que possible. Il ne s’agit pas de créer des « mini-parlements » locaux, argumente le rapport. De fait, le seul critère retenu pour participer aux travaux de ces institutions, c’est le lieu de résidence. Peu importe l’âge ou la qualité de citoyenne ou citoyen. Chaque Assemblée se réunira deux fois par année et sera chapeautée par un Bureau, composé de trois à neuf personnes, dont les membres seront tirés au sort, et qui mettront sur pied les séances.
Ces Assemblées citoyennes ne seront pas un simple lieu de discussion. Le rapport les dote de trois instruments : le mandat citoyen permet de transférer une proposition aux autorités communales, le projet citoyen ouvre la possibilité à l’Assemblée de mettre en œuvre une idée elle-même, avec un budget de base de 5'000 francs, enfin la résolution, un instrument qui existe déjà, sert à adresser un message aux autorités.
Pour leur fonctionnement, ces Assemblées citoyennes pourront s’appuyer sur l’administration communale. En tout, le rapport prévoit un budget annuel de 100'000 francs. Quant aux associations de quartier existantes et le Groupement qui leur sert de relais auprès des autorités, le rapport juge que leur rôle est distinct de celui des nouvelles Assemblées citoyennes et que leur existence n’est pas menacée. /jhi