Depuis le mois d’avril, l’Université de Neuchâtel dispense des cours intensifs de français pour ceux qui ont fui le conflit en Ukraine. Près de 100 personnes ont déjà reçu cette formation accélérée et ce n’est pas fini
L’intégration par la langue. Depuis le mois d’avril, l’Université de Neuchâtel a mis en place des cours de français intensifs et gratuits à destination des réfugiés ukrainiens. Le programme qui existait déjà sous l’appellation « français pour tous » au sein de l’UniNE a été renforcé pour l’occasion. Ce dernier a permis à 30 élèves de disposer des bases pour parler notre langue alors que 60 autres termineront ce cursus à la fin du mois de mai. Et ce n’est pas fini, 60 nouveaux élèves suivront ces classes dès le 1er juin au sein de l’Institut de langue et civilisation françaises.
Les participants – dont 95% d’Ukrainiennes – sont tous au bénéfice d’un permis S et ont dû quitter le pays à la suite de l’invasion par la Russie. Ceux-ci ont des profils professionnels différents, cela va de l’étudiante aux retraités. Tous les niveaux de formation sont acceptés. Par contre, pour faciliter l’apprentissage de la langue, les Ukrainiens qui s’expriment en anglais ont été réunis au sein d’une même classe.
Le directeur de l'Institut de langue et civilisation françaises, Loris Petris
Pour parvenir à inculquer les bases de français aux participants, l’Institut de langue et civilisation françaises s’est appuyé sur sa formation déjà existante et a engagé des traductrices pour faciliter l’apprentissage du français à partir de l’ukrainien. Une collaboratrice a d’ailleurs mis au point un programme avec des exercices lexicaux destinés à ces classes spéciales. Ce tour de force a été réalisé en une « petite » semaine au mois d’avril selon le directeur de l’ILCF, Loris Petris. Ces cours accélérés s’appuient essentiellement sur l’expression et la compréhension orale du français quotidien. Le but étant de permettre aux participants de rapidement communiquer avec les Neuchâtelois.
« On leur apprend un français de communication pour gérer les aspects pratiques »
Dans le cadre de cette initiative, la société des alumni - soit les diplômés et amis de l’Université de Neuchâtel - a versé un don de 30'000 francs.
Demandes d’admission
À savoir encore qu’à l’instar d’autres institutions romandes, l’Université de Neuchâtel a reçu une dizaine de demandes d’inscription de la part d’étudiantes ukrainiennes. Ces dernières - qui participent au cours de français intensif – ne sont pas encore immatriculées au sein de l’université, mais elles devraient normalement commencer ou poursuivre leur cursus académique à la rentrée d’automne. /jha