Une recommandation de plusieurs groupes demandant de mettre sans délai les capacités d’accueil du canton à disposition des réfugiés ukrainiens a été acceptée ce mercredi par les députés neuchâtelois
Les députés neuchâtelois ont accepté mercredi une recommandation de plusieurs groupes demandant de mettre sans délai les capacités d’accueil du canton à disposition des personnes fuyant les combats en Ukraine. Ils ont approuvé un amendement socialiste qui veut étendre cette mesure à toutes les personnes fuyant des zones de conflit.
Même si le canton s'est montré réactif, « notre recommandation est un signal clair qui donne toute légitimité au Conseil d'Etat pour ouvrir largement les portes », aux personnes fuyant la guerre en Ukraine, a déclaré la Verte Christine Ammann Tschopp. Le texte demande au gouvernement de prendre des initiatives pour mettre largement les infrastructures d’accueil à disposition des populations déplacées et en fuite.
La conseillère d'Etat Florence Nater, en charge de la cohésion sociale, a rappelé que le canton de Neuchâtel a « une tradition d'accueil et un esprit d'ouverture ». Cela se manifeste d'ailleurs avec deux centres fédéraux sur son territoire, l'un à Perreux et l'autre aux Verrières pour les requérants dits récalcitrants.
Trentaine d'enfants scolarisés
Florence Nater a précisé que 220 personnes fuyant la guerre en Ukraine avaient déjà été attribuées au canton de Neuchâtel et que 10 à 15 personnes s'y ajoutent chaque jour. Une trentaine d'enfants sont déjà scolarisés. Une cellule de crise a été mise en place pour gérer la situation.
Le groupe socialiste a proposé d'amender la recommandation pour l'élargir à toutes les personnes fuyant des zones de conflit ailleurs dans le monde, ainsi que toutes les personnes qui courent un risque de persécution dans leur pays d’origine. « Chaque réfugié doit être pris en charge de façon digne », a déclaré Garance La Fata.
L'UDC, qui ne s'opposait pas à la recommandation, était contre l'amendement. Pour les cas qui ne concernent pas la guerre en Ukraine, « nous devons nous prononcer sur chaque situation individuelle de façon indépendante », a déclaré Niels Rosselet-Christ.
Le PLR, qui était signataire de la recommandation, s'est opposé aussi à l'amendement socialiste, qui a été accepté par 52 oui, 40 non et 4 abstentions. Au final, la recommandation a été approuvée par 55 oui, 14 non et 27 abstentions. /ATS-fwo