Les demandes d’autorisation pour recourir à la réduction de l’horaire de travail (RHT) sont en augmentation dans le canton de Neuchâtel. Selon Jean-Nat Karakash, conseiller d’Etat en charge de l’économie, elles n’ont pas été aussi élevées depuis le pic de 2010.
Au premier semestre 2015, le nombre de personnes touchées par le chômage partiel était en hausse par rapport à 2014, mais restait à peu près équivalent aux chiffres des deux années précédentes. Toutefois, le volume d’heures est plus élevé. Il est difficile pour le chef de l’économie de livrer des chiffres détaillés, en raison du décalage dans le temps entre les demandes et les effets réels sur le temps de travail.
Risques conjoncturels uniquement
Pour bénéficier de la réduction de l’horaire de travail, une entreprise doit remplir plusieurs conditions. La perte de travail doit être due à la conjoncture, et non à des risques d’exploitation normaux, elle doit être inévitable et atteindre au moins 10% de l’ensemble des heures effectuées par les travailleurs de l’entreprise ou du secteur de l’entreprise concerné. L’objectif est de préserver les compétences au sein de la société tout en limitant les charges pendant une durée limitée. « Cet outil donne du temps pour construire des solutions durables aux entreprises soumises à un choc externe », explique Jean-Nat Karakash.
Le Conseil fédéral compétent en la matière
Les conditions d’octroi de la RHT dépendent de la loi sur l’assurance-chômage. Le Conseil fédéral a le pouvoir de les assouplir par voie d’ordonnance. Une action demandée par le gouvernement neuchâtelois depuis plusieurs mois, sans succès. Fortement tournée vers l’exportation, l’industrie neuchâteloise a été frappée plus rapidement que les autres par la crise. D’autres cantons soutiennent désormais la revendication du Conseil d’Etat dans ce domaine.
Selon Jean-Nat Karakash, plusieurs entreprises arrivent prochainement à la fin de leur droit au chômage partiel. Des licenciements sont donc à craindre. /mwi