Euro 2016 : bilan mitigé pour la Suisse

Deux jours après son élimination en huitième de finale contre la Pologne, c’est l’heure du ...
Euro 2016 : bilan mitigé pour la Suisse

Vladimir Petkovic tentera désormais de qualifier la Suisse pour la Coupe du Monde 2018. Vladimir Petkovic tentera désormais de qualifier la Suisse pour la Coupe du Monde 2018.

Deux jours après son élimination en huitième de finale contre la Pologne, c’est l’heure du bilan pour la Nati. Si l’objectif minimum a été rempli, l’équipe de Suisse espérait mieux et a oscillé entre les progrès dans le jeu et les frustrations offensives.

« Le football est cruel et dans ce monde, on ne retient que si on est passé ou pas ». Le président de l’Association Suisse de Football a sans doute résumé là ce qui restera dans les mémoires de nombreux supporters de la Suisse. La possession de balle, les occasions de but, c’est bien beau mais une fois de plus on a eu le sentiment que cette Nati là pouvait aller plus loin. « On s’est qualifié pour les huitièmes et c’est déjà un bon résultat d’être arrivé là », explique le patron de l’ASF qui ne parle pas d’échec quand bien même les quarts de finale étaient grandement espérés. Ce qui était d’ailleurs loin d’être irréaliste car la Nati a, somme toute, montré dans cet Euro une maturité nouvelle dans le jeu. « L’équipe a évolué dans le jeu et c’était visible. Elle a démontré une envie de jouer, a essayé de dominer des grandes équipes ou au moins celles qui étaient à sa hauteur », note au rang des satisfactions le secrétaire général de l’ASF Alex Miescher. La Suisse a en effet affiché dans ses oppositions une possession de balle plus importante que ses adversaires, des transmissions plus sereines sous la houlette d’un Granit Xhaka devenu la plaque tournante de cette équipe. Mais cette domination a malheureusement trop souvent été stérile et c’est la grosse tache dans le bilan du tournoi. Quatre matches, trois petits buts marqués et au final une seule victoire contre l’Albanie en ouverture. « Cette inefficacité est quand même un fil rouge sur les deux dernières années. On n’a jamais vraiment dominé une équipe, jamais vraiment mis les goals si ce n’est contre San Marin en préparation. Et ça, ça commence à faire un peu peur », convient Alex Miescher.

La Suisse est sortie avec les honneurs selon Peter Gilliéron

« Travailler encore plus avec la formation »

Ces lacunes, le directeur sportif de la Nati Laurent Prince va désormais devoir les analyser, les décortiquer pour trouver des solutions. « Au niveau offensif, il y a la « chance creation » (en anglais, la capacité à se créer des occasions de but) et l’efficacité. Dans la « chance creation », on a fait des progrès, on a agi. Par contre on sait que dans l’efficacité si on fait les choses mieux, on passe ce tour… », regrette Laurent Prince. C’est désormais le grand chantier qui s’ouvre en vue des qualifications pour la Coupe du Monde 2018 qui vont débuter dès le mois de septembre. La Nati ne se trouvera pas forcément un grand buteur du jour au lendemain, mais il convient de se poser la question suivante : comment l’équipe de Suisse peut devenir une tueuse de match ? « Il faut marquer, c’est très simple !, ironise Peter Gilliéron. Le directeur sportif va bien sûr faire des analyses, voir notamment ce que l’on peut faire dans la formation. » Un point également relevé par Laurent Prince qui préconise de « travailler encore plus dans la formation avec nos clubs, à l’efficacité. On fait déjà beaucoup car on est l’un des rares pays à avoir un concept spécial pour joueurs offensifs et attaquants mais il faut faire encore plus ».  

Le bilan reste positif selon Alex Miescher

« Mais vous savez, beaucoup de choses se passent aussi dans la tête et peut-être qu’il faut aussi travailler ça mais j’ai pleine confiance en Vladimir Petkovic pour le faire », ajoute Peter Gilliéron. Durant cet Euro, la Nati a commencé ce travail en affirmant une confiance en ses qualités et en ses ambitions. Il faut maintenant cultiver « la haine de la défaite » comme aiment à le dire les plus grands compétiteurs. Car à ne pas voir sa progression se transcrire en termes de résultat, la Suisse repart finalement avec le même sentiment qu’en 2014 lorsqu’elle avait été éliminée en huitième de finale  de la Coupe du monde par l’Argentine. Celui de pouvoir rivaliser avec les meilleurs sans pour autant rentrer dans la cour des grands. /jpi

Le directeur sportif Laurent Prince refuse de parler d'échec


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