La Suisse affronte la Pologne ce samedi (15h00) en huitième de finale de l’Euro. Avec l’idée de se qualifier enfin pour un quart de finale d’un grand tournoi, ce qui n’a plus été fait depuis 78 ans !
Cette génération affiche une envie débordante de marquer de son passage l’histoire de la Nati. C’est maintenant. Les voilà, joueurs et membres du staff, au pied de l’objectif qu’ils s’étaient secrètement fixé avant de poser le pied en France début juin. « Je sais que pour la Suisse, ce serait un grand honneur de pouvoir arriver en quart de finale, car cela n’a jamais été fait. », annonçait le jeune François Moubandjé avant le début de la compétition. Dans un Euro, en effet, jamais la Nati n’est allée aussi loin. Cette édition 2016 étant la première à 24 équipes, et donc par conséquence avec des huitièmes de finale, le côté « historique » de la qualification pour ces fameux huitièmes acquise contre la France s’en trouve quelque peu galvaudé. Comme le laissait entendre le président de l’Association Suisse de Football, Peter Gilliéron, la vraie histoire s’écrit ce samedi. D’autant plus que la dernière victoire lors d’un huitième de finale a pris un peu la poussière. Il faut remonter à la Coupe du monde 1938… en France pour retrouver trace d’une telle performance, soit 78 ans en arrière ! La Suisse avait alors disposé de l’Allemagne en huitième de finale avant de s’incliner contre la Hongrie en quart. Lors du mondial 1954 organisé en Suisse, la Nati avait également atteint les quarts de finale (défaite mémorable 7-5 face à l’Autriche), mais cette compétition à 16 équipes s’était déroulée sans huitième de finale.
« C’est dans nos têtes, on le sait »
Stephan Lichtsteiner et ses coéquipiers ont donc l’occasion de réécrire cette histoire au présent. « On a déjà fait l’histoire pour se qualifier pour ce match. Maintenant on peut écrire une plus grande histoire encore. C’est dans nos têtes, on le sait, mais on a préparé ce match comme les autres. », confie le milieu de terrain Fabian Frei. « On est tous là pour la même chose, être fier de porter nos couleurs et penser à écrire l’histoire dès samedi. », reconnait également Steve Von Bergen du haut de ses 50 sélections. Pour cela, il faudra faire plier la Pologne qui n’a toujours pas encaissé le moindre but dans cet Euro. « Pour moi c’est vraiment du 50-50. Les deux équipes ont montré qu’elles étaient capables de rivaliser contre des grandes nations. La Pologne a fait 0-0 contre l’Allemagne, nous avons fait 0-0 contre la France. Alors ce sera vraiment équilibré. », annonce Fabian Frei. Le réveil de certains leaders de l’équipe de Suisse ne sera sans doute pas de trop pour faire pencher la balance du bon côté. Tout un pays attend notamment des Xherdan Shaqiri, Stephan Lichsteiner, Ricardo Rodriguez, une performance à la hauteur de l’événement. Car le destin choisit souvent des joueurs d’exception pour écrire l’histoire. /jpi