L’Euro de football débute ce vendredi en France dans un contexte où la menace d’attentat et la question sécuritaire sont omniprésentes. Et la Nati n’échappe pas à la règle. Aux abords du Vichy Spa Hôtel où séjournent les joueurs et membres de l’encadrement, chaque voiture est arrêtée. Identité, destination, objet de la visite, toutes les questions sont posées à ceux qui veulent franchir le barrage de gendarmes. Une jeune employée de l’hôtel doit montrer sa carte pour passer. Cette autre habitante doit donner son numéro d’appartement pour rentrer chez elle. Chaque jour, les établissements du secteur doivent fournir aux forces de l’ordre une liste de leurs clients, résidents ou visiteurs. « On veille à ce que n’accèdent sur la zone que les gens qui sont soit résidents dans les bâtiments à côté, soit qui ont une bonne raison d’aller dans l’hôtel ou les environs », explique le Général Jean-Philippe Lecouffe, commandant de la gendarmerie du département de l’Hérault. « On est là pour assurer une bulle de sécurité autour de l’équipe suisse pour qu’elle puisse se consacrer sereinement à ses performances sportives. »
Le Général Lecouffe détaille la mission de ses hommes autour de la Nati
« Cela ne crée pas un sentiment d’angoisse » Peter Gilliéron, président de l’ASF
Les coffres des voitures sont vérifiés en cas de doute et les gendarmes inspectent le dessous des véhicules à l’aide de miroirs pour détecter d’éventuels explosifs. Au total, près de 1000 personnes habitent à l’intérieur du périmètre de sécurité, comme Maylis qui est contrôlée 5 à 6 fois par jour. « On sait qu’ils protègent l’équipe de Suisse et on comprend qu’ils aient besoin de les surveiller. Ça ne dure qu’un mois ce n’est pas embêtant, si ça durait plus longtemps ce serait lourd », confie cette habitante. Dans les allées entre l’hôtel de la Nati et les établissements adjacents, des hommes armés de fusils d’assaut patrouillent également 24h/24. Sans compter les agents de sécurité mandatés par l’UEFA qui sont chargés de la surveillance à l’intérieur de l’hôtel. « C’est particulier parce que j’ai constaté qu’on a peut-être beaucoup plus de forces de l’ordre que dans d’autres tournois, mais ça n’a pas procuré un sentiment d’angoisse ou quelque chose de ce genre », réagit le président de l’Association Suisse de Football, Peter Gilliéron. En France, ce sont en tout près de 100.000 policiers, gendarmes et agents de sécurité privés qui sont mobilisés pour l’Euro. A Montpellier les forces de l’ordre sont particulièrement bien occupées puisqu’elles assurent également la sécurité de l’équipe d’Italie qui séjourne aussi dans la ville. /jpi