Véritable tradition en Suisse en dépit d’une rare médiatisation, le tir suscite autant de passion chez certains que de débats chez d’autres. Dans le Jura, Jura bernois ou Neuchâtel, les sociétés de tir sont légion. Curieux de comprendre l’émulation autour de ce sport, Jérémie Pignard a poussé la porte de la société de tir de Bassecourt-Develier. Nathan Montavon, jeune tireur de 17 ans ayant déjà réussi plusieurs podiums cantonaux et finales romandes et fédérales, et son entraîneur Damien Dobler l’ont coaché pour une séance de tir à 300 mètres. Cette discipline se pratique notamment avec des armes dites « d’ordonnance ». Après une petite démonstration, Nathan (qui a tiré dans le mille) a confié son Fass 90, le fusil d’assaut de l’armée suisse, à notre journaliste qui tenait pour la première fois une arme dans ses mains.
Séance de tir à 300m
« Le tir, c'est dangereux ». Voilà une phrase entendue à maintes reprises. Pourtant, comme vous avez pu l’entendre, les tireurs sont soumis à de nombreuses règles et procédure de sécurité. Petit débriefing de l’entraînement avec Nathan Montavon et Damien Dobler.
Damien Dobler : « cela reste une arme, mais dédiée au sport »
Le tir à 300m a été une discipline olympique mais ne l'est plus. Seuls les pistolets et carabine à 10m, 25m et 50m ont encore leur place aux Jeux. La pratique est peu coûteuse pour les jeunes tireurs qui se voient prêter un fusil par l’armée. Cette dernière finance également la moitié de la munition tandis que la société de tir paye la part restante. Pour les actifs, c’est une autre histoire… /jpi