L’industrie horlogère est perplexe après l’abandon du taux plancher de 1,20 franc pour 1 euro par la Banque nationale suisse. Dans un communiqué commun, la Convention patronale de l’industrie horlogère (CP) et la Fédération de l’industrie horlogère (FH) soulignent que la branche exporte environ 95% de sa production, principalement vers les zones euro et dollar.
Les deux organisations estiment que la décision de la BNS tombe au moment où les principaux marchés de l’horlogerie en Europe subissent déjà de fortes baisses.
À cela s’ajoutent les incertitudes liées à la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse. La branche horlogère s’inquiète pour la survie de certaines entreprises et le maintien des places de travail.
La FH et la CP estiment que la balle est dans le camp des milieux politiques. Elles demandent notamment la mise sur pied de conditions cadres pour appliquer l’initiative sur l’immigration de masse, de sorte à permettre à la branche horlogère de retrouver une place concurrentielle sur le marché international.
L'industrie du bois, également bien présente dans l'Arc jurassien, n'est pas épargnée non plus par la décision de la BNS. Dans le canton de Neuchâtel, 75% de la production des entreprises forestières et autres scieries est destiné à l'exportation. Des transactions qui se font le plus souvent en euros. En quelques minutes, les commandes en cours et le stock des entreprises ont été dépréciés de 15%. /aju-cwi-comm