Le Laténium s’est fixé l’objectif vertigineux de faire découvrir 10'000 ans d’histoire en Nubie dans sa nouvelle exposition intitulée : Aux origines des pharaons noirs, à voir dès le 3 septembre. Le musée d’archéologie d’Hauterive s’appuie pour ce faire sur le fruit de 50 ans de recherches menées par la Mission archéologique suisse au Soudan dont le directeur est Matthieu Honegger, professeur à l’Université de Neuchâtel et commissaire de l’exposition. De nombreux objets proviennent ainsi directement des sites de fouilles, du Musée national de Khartoum au Soudan, ainsi que du Musée de Kerma qui a été construit sous l’impulsion de la Mission archéologique suisse.
Cette nouvelle exposition se partage en deux univers : le monde des morts et le monde des vivants, afin de se plonger dans la préhistoire et dans l’antiquité de la Nubie.
Deux pharaons noirs reproduits à Hauterive
Deux statues constituent l’un des éléments phare de cette exposition. Il s’agit de copies des statues représentant les pharaons noirs Taharqa et Tanoutamon. Au total, sept statues avaient été découvertes en janvier 2003 sur le site de Doukki Gel. Elles sont aujourd’hui exposées dans le Musée de Kerma.
A Hauterive, l’exposition invite tout d’abord les visiteurs à découvrir les rites funéraires de la civilisation nubienne. Deux tombes sont présentées, l’une d’une femme d’une quarantaine d’années et l’autre d’un archer presque momifié.
Plusieurs objets funéraires les accompagnent : des céramiques, des bijoux, mais aussi des crânes de vache, le bétail étant considéré comme une richesse. Plus de 5'000 crânes de bovins ont été découverts dans la tombe d’un prince.
Des premières huttes à la formation d’une capitale
La deuxième salle d’exposition présente quant à elle l’activité nubienne humaine. On y découvre comment se sont développés le commerce et les habitations, des premières huttes à une capitale, Kerma, reproduite sur une maquette de 20 m2.
L’exposition s’achève par une vidéo projetée au mur qui plonge le visiteur, tel un miroir, au cœur du Musée de Kerma, au Soudan, avec le témoignage du public sur place qui livre ses impressions sur ce patrimoine.
Aux origines des pharaons noirs est à découvrir dès le 3 septembre et jusqu’au 17 mai. /sbe