La session du Grand Conseil neuchâtelois a viré au psychodrame et aux règlements de compte lundi soir. La gauche a déjà annoncé qu'elle refuserait le budget 2014 de l'Etat qui sera voté mardi.
La droite, via la commission des finances, a modifié le projet initial pour qu'il respecte le mécanisme du frein à l'endettement. De nouvelles coupes ont donc été soumises au parlement, pour diminuer notamment le nombre de fonctionnaires engagés. Mais ces mesures ont été jugées inacceptables par la gauche ainsi que par le Conseil d'Etat.
De l'électricité dans l'air
Les discussions ont donné lieu à des débats houleux, les deux camps s'accusant mutuellement d'avoir plombé les finances de l'Etat à un moment ou à un autre de l'histoire du canton. Le groupe socialiste a même quitté la salle en bloc, s'estimant insulté par les propos d'un élu libéral-radical.
Pour tenter d'apaiser les tensions et de trouver un consensus, le gouvernement a finalement déposé une autre série de coupes budgétaires qui permettaient également de respecter le mécanisme du frein. La droite a estimé que cette proposition intervenait trop tard, et grâce à sa majorité elle a balayé ces mesures par 61 voix contre 53.
Un non de protestation
Déçus et fâchés du manque d'ouverture de la droite, les députés de gauche sont rentrés chez eux avec la ferme intention de dire non au budget mardi. Un vote qui aura peu de conséquences, vu que la droite a une majorité suffisante pour adopter le projet à elle seule.
Certains députés, à droite comme à gauche, regrettent cependant que les autorités de cette toute nouvelle législature ne parviennent pas à discuter et à s'entendre sur un exercice aussi important que l'élaboration du budget... /mvr