L’hôpital de La Providence à Neuchâtel licencie avec effet immédiat les 22 grévistes qui ont refusé de reprendre le travail. Le président de la Fondation de La Providence, Antoine Wildhaber, l’a annoncé ce lundi après-midi.
La direction de l’hôpital avait fixé un ultimatum au 31 janvier pour la reprise du travail. Elle affirme ne pas pouvoir tolérer indéfiniment une grève qu’elle juge illicite. Les deux grévistes qui ont accepté de reprendre le travail conservent leur emploi.
Syndicats outrés
Les syndicats sont scandalisés par le licenciement des grévistes. Ils vont contester cette mesure qu’ils jugent abusive et réclamer des indemnités. Les syndicats dénoncent également la façon de communiquer de La Providence, qui, selon eux, a informé les médias avant d'informer les employés.
Au sein de l'établissement, certains employés ont cherché à s'opposer à ces licenciements. Catherine Haenni-Tung, médecin dans le service de dialyse, a lancé une récolte de signatures. Depuis vendredi, 66 paraphes ont pu être réunis sur les quelque 350 employés que compte La Providence. Dans ce courrier, elle considère les menaces de licenciements choquantes, inacceptables et indignes de l'hôpital.
La gauche réagit, le gouvernement se place en retrait
Dans un communiqué commun, les partis de gauche dénoncent le licenciement des grévistes. Ils exigent la réintégration des employés, le maintien des postes de travail et l’application de la Convention collective de travail Santé 21.
Du côté du Conseil d’Etat neuchâtelois, le président Philippe Gnaegi estime que le rôle du gouvernement vis-à-vis des grévistes s’est arrêté le 31 janvier. Le Conseil d’Etat veut maintenant s’investir pour tenter de rétablir un climat de confiance entre les employés de La Providence et le Groupe Genolier pour le bien des patients. /mvr-sbe-fpa