Grève maintenue: seules deux personnes reprennent le travail

La grève est maintenue dans le conflit de La Providence. Seuls deux des 26 grévistes ont décidé ...
Grève maintenue: seules deux personnes reprennent le travail

La grève est maintenue dans le conflit de La Providence. Seuls deux des 24 grévistes ont décidé de reprendre le travail, à la suite des entretiens qu’ils ont eus avec la direction de l’hôpital, jeudi. Les autres ont fait savoir à leur employeur qu’ils poursuivaient le mouvement, s’exposant à des licenciements.

La décision sur leur sort sera communiquée ultérieurement par la direction de La Providence: vendredi ou la semaine prochaine. Le président de la fondation, Antoine Wildhaber, veut se donner le temps de la réflexion. Il doit consulter son comité avant de trancher. Le Groupe Genolier, lui, n'entre pas en ligne de compte dans cette décision.


Déclaration de guerre

La grève dure depuis le 26 novembre. Les syndicats ont prévenu: s'il devait y avoir des licenciements, ce serait clairement pris comme une déclaration de guerre, et tout le monde syndical suisse se mobiliserait. Les licenciements, bien sûr, seraient contestés.

Les grévistes ont tenu, encore une fois, à faire savoir que ce combat est mené non pas dans un intérêt personnel mais pour une dignité perdue.

Le but reste la négociation. Les syndicats enjoignent l'Etat à faire une véritable entrée en matière, avec de véritables propositions. Jusqu'à présent, tout a été traité à la légère, rappelle-t-on..  


Vingt-deux ans de salaire

Chiffre intéressant: selon les calculs des syndicats, licencier 22 grévistes coûterait l'équivalent de 22 ans de salaire: chaque employé aurait droit à 6 mois de salaire et 3 mois de congé, sans compter les indémnités. Pour La Providence qui prétend être dans les chiffres rouges, il y a un sacré paradoxe...a conclu Chantal Hayoz, du syndicat Syna.

Attaqué, le Canton a répondu d'abord par la voix de Gisèle Ory, puis par celle de Philippe Gnaegi, tous deux invités sur notre antenne. Les deux conseillers d'Etat déclarent avoir tout fait pour trouver une issue au conflit. En vain. A l'heure actuelle, le Groupe Genolier semblerait s'impatienter. Sentant une hostilité neuchâteloise, il songerait carrément à se retirer du projet. Et là, on parle de centaines de licenciements!, déplore Philippe Gnaegi (red.: près de 350 emplois).  

Nous avons tenté de joindre le Groupe Genolier pour confirmer ces informations. Mais le téléphone n'a pas été décroché... ./abo


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