Cette fois-ci, c’est fait : Genolier et La Providence, à Neuchâtel, unissent leur destin. Les deux parties ont signé lundi matin l’accord qui scelle la reprise de l'hôpital par le groupe dès le 1er janvier.
Genolier fait des promesses
La reprise des activités de La Providence est au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois. L’institution, en rejoignant GSMN, a dénoncé la Convention collective de travail Santé 21 au 31 décembre 2013. Les 343 employés concernés seront, dès le 1er janvier 2014, au bénéfice d’un règlement propre à Genolier. Le groupe s’engage à ne pas licencier et à compenser les éventuelles pertes d’indemnités ou d’allocations par une augmentation de salaires correspondante. Il ajoute que les employés travailleront une heure de plus par semaine, mais seront payés en conséquence.
Du côté de La Providence, on respire. Le président de la Fondation, Antoine Wildhaber, rappelle que le projet est en cours depuis un long moment. Il ne cache donc pas sa satisfaction d’avoir pu conclure cet accord qui garantit le travail des employés de l’hôpital. Il répète qu’il n’y aura pas de pertes pécuniaires pour les salariés, ni en 2013, ni dès 2014.
Motion populaire toujours pendante
L’annonce d’une reprise de La Providence par Genolier avait fait bondir les syndicats et quelques salariés de l’hôpital. Depuis la fin du mois de novembre, une poignée d’entre eux et plusieurs syndicalistes se sont mis en grève dans la cour de l’hôpital, enchaînant les actions comme des marches au Château. Début décembre, une motion populaire demandant l’application de la CCT 21 au personnel de La Providence a été acceptée par le Grand Conseil. Elle est actuellement sur le bureau du Conseil d’Etat.
Notons enfin que La Providence figure sur la liste hospitalière du canton jusqu’à fin 2014. L’administrateur délégué de Genolier Antoine Hubert n’est pas inquiet pour autant : il ne croit pas que le canton pourra se passer de La Providence : ce scénario n’est pas envisageable, dit-il.
Plainte pénale déposée
Enfin, La Providence a déposé la semaine dernière une plainte pénale pour violation de domicile. Les tentes des grévistes installées dans la cour sont toujours en place malgré les appels de la direction de l’hôpital à les enlever. Le bon fonctionnement de l’institution est mis à mal et les patients sont parfois induits en erreur en raison de banderoles affichant des slogans tels que Hôpital fermé, selon la direction. /abo