Les employés de La Providence à Neuchâtel reprennent la lutte pour conserver la Convention collective de travail Santé 21. Trois journées de débrayage sont prévues. La première se tient ce jeudi. Les deux autres mardi et jeudi de la semaine prochaine.
Selon les syndicats, la procédure de conciliation entamée avec le Conseil d’Etat et la direction de La Providence a échoué. Deux scénarios étaient possibles: soit la reprise de La Providence par l’HNe, soit par Genolier. Pendant les négociations, la direction de l’établissement hospitalier a abandonné la piste de l’HNe. Ce qui a mis fin, selon les syndicats, aux négociations sur la CCT 21. Faux, répond La Providence: une procédure est toujours en cours devant un organe de conciliation. Les trois débrayages prévus sont donc illégaux. La direction l'a fait savoir mardi après-midi à ses employés.
Le Conseil d’Etat n’a pas joué son rôle
Les syndicats estiment que le Conseil d’Etat n’a pas joué son rôle dans cette affaire. Il avait une marge de manœuvre juridique pour que la CCT 21 soit maintenue, mais il ne l’a pas fait valoir. Le gouvernement s’est entendu sur un nouveau mandat de prestations publics avec La Providence durant la période de conciliation. Or, selon les dispositions légales en vigueur, un mandat de prestations ne peut être octroyé qu’à un établissement signataire de la CCT 21. Pour les syndicats, le cas de La Providence pourrait menacer l’ensemble du secteur de la santé, puisque d’autres institutions pourraient se retirer de la convention tout en gardant des mandats de prestations.
Le Conseil d'Etat répond que les contrats de prestations renégociés ne concernent que l'année en cours et sont, de ce fait, conformes. Rien n'a encore été négocié pour l'année prochaine. Mais, étant donné que Genolier s'engage à respecter la CCT 21 en 2013, il ne devrait pas y avoir de souçi. La question reste en revanche ouverte dès 2014. Le Conseil d'Etat précise qu'il peut à tout moment changer l'arrêté qui lie l'optention d'un mandat de prestations à la CCT 21.
Les employés consultés
De son côté, La Providence affirme avoir négocié avec Genolier les meilleures contrats de travail possibles pour ses employés. Les salariés reçoivent ce mercredi les nouvelles conditions. Et ils se prononcent vendredi à bulletin secret pour savoir s’ils sont d’accord de rejoindre le groupe Genolier. Les bulletins seront dépouillés par un notaire. En cas de refus, près de 80 postes de travail vont passer à la trappe, La Providence n’ayant plus les ressources pour assumer certaines prestations. /sma