Vers des moyens de contraception gratuits pour les moins de 30 ans

Le Grand Conseil neuchâtelois a adopté mardi, à une courte majorité, une proposition émanant ...
Vers des moyens de contraception gratuits pour les moins de 30 ans

Le Grand Conseil neuchâtelois a adopté mardi, à une courte majorité, une proposition émanant de la Jeunesse socialiste, à l’issue d’un débat nourri.

L’État de Neuchâtel devra proposer des moyens de contraception gratuits aux moins de 30 ans. (Photo d'illustration) L’État de Neuchâtel devra proposer des moyens de contraception gratuits aux moins de 30 ans. (Photo d'illustration)

Le Conseil d’État neuchâtelois va devoir plancher sur l’instauration de moyens de contraception gratuits pour les moins de 30 ans. Le Grand Conseil a accepté mardi, par 50 voix pour, 48 contre et une abstention, une motion populaire de la Jeunesse socialiste neuchâteloise.


Une problématique individuelle pour la droite

Les députés étaient partagés sur cette question. Pour le groupe UDC, par la voix de Roxann Barbezat, cette question relève de la responsabilité individuelle. La députée est montée à la tribune pour contrer cette nouvelle charge qui incombe à l’État. Pour la porte-parole du groupe libéral-radical – Le Centre, Sarah Curty, ces questionnements doivent se faire au niveau fédéral. Du côté des Vert’libéraux, Mireille Tissot-Daguette s’est aussi interrogée sur le type de contraception à prendre en compte entre préservatifs, pilules contraceptives ou encore vasectomie.


« Une vision de société » pour la gauche

Le porte-parole du groupe socialiste Hugo Clémence a, quant à lui, évoqué une responsabilité collective pour assurer un meilleur accès à la contraception « qui ne doit pas être un luxe ». À ses yeux, il s’agit aussi de ne pas faire peser le poids de la contraception uniquement sur les femmes. « C’est une vision de société », a-t-il martelé.

Céline Barrelet, pour le groupe VertPOP, a rappelé que la Suisse figure au 21e rang, à l’échelle européenne, en matière d’accès à la contraception.


Un défi pour le Conseil d’État

Le Conseil d’État neuchâtelois était opposé à cette motion populaire. À ses yeux, la contraception doit être traitée au même titre que d’autres enjeux de santé. Le Grand Conseil en a décidé autrement. L’État de Neuchâtel devra donc relever le défi de proposer des moyens de contraception gratuits aux moins de 30 ans. Pour le conseiller d’État en charge de la santé, Frédéric Mairy, « l’enjeu est principalement celui de lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, en hausse ». Il ajoute que les réflexions porteront désormais sur le type de contraception concerné, sur les canaux de distribution et sur les coûts que cela représentera. /sbm

Frédéric Mairy : « La motion parle de contraception au sens large. »


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