Le maintien du Centre fédéral pour requérants d'asile « récalcitrants » aux Cernets, sur la commune des Verrières, n'est pas souhaité par le Conseil d'Etat. Ce dernier refuse aussi que le site ne devienne une antenne du CFA de Boudry.
Le canton de Neuchâtel ne se battra pas pour maintenir le Centre fédéral pour requérants d'asile (CFA) « récalcitrants » aux Cernets, sur la commune des Verrières. Il s'oppose à ce que le site devienne une antenne du site de Boudry.
« Le canton de Neuchâtel attend la position formelle de la Confédération sur le centre des Cernets », a déclaré mardi Florence Nater, conseillère d'Etat en charge de la cohésion sociale, en réponse à une interpellation urgente du groupe UDC. Il ne veut pas qu'il devienne une autre antenne du CFA de Boudry.
Le canton a rappelé qu'il avait accepté l'ouverture du centre des Verrières, à condition qu'un autre centre de ce type soit ouvert en Suisse alémanique, ce qui n'est toujours pas le cas. Neuchâtel ne veut pas pour autant remettre en question le rôle actif qu'il mène sur son territoire, mais pas à n'importe quel prix.
Florence Nater : « En tout cas, le Canton ne se battra pas pour maintenir cette structure. »
Le canton a reconnu qu'il attend toujours le bilan du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) sur les Cernets. Un bilan global sur l'asile sera mené afin de mettre en place des améliorations, aussi bien dans l'accueil des requérants, que dans la cohabitation avec la population, lors d'une conférence à fin novembre.
Convention dénoncée
La commune des Verrières a dénoncé début mai la convention tripartite qui la lie à la Confédération et au canton à propos du centre des Cernets. Elle invoque des problèmes récurrents de sécurité et pointe notamment l'incendie volontaire d'un abri forestier par un requérant.
« Aucune décision définitive n’a été arrêtée à ce stade » par rapport à l'avenir du centre, avait alors déclaré le SEM. Ce dernier avait expliqué prendre les inquiétudes de la commune au sérieux (...) et rechercher le dialogue avec celle-ci afin de trouver une solution concertée.
Le lieu est ouvert depuis fin 2018. A début mai, le taux d'occupation du centre était de cinq à sept personnes. / ATS-sma