Pessimisme dans l’industrie et les grandes entreprises neuchâteloises

Les grandes entreprises et celles qui sont actives dans le domaine industriel sont plus pessimistes ...
Pessimisme dans l’industrie et les grandes entreprises neuchâteloises

Les grandes entreprises et celles qui sont actives dans le domaine industriel sont plus pessimistes que les autres en ce qui concerne l’année en cours. C’est ce que montre le baromètre conjoncturel annuel de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie.

2025 s'annonce comme une année corsée, à en croire les chefs d'entreprises neuchâtelois. (Photo libre de droits). 2025 s'annonce comme une année corsée, à en croire les chefs d'entreprises neuchâtelois. (Photo libre de droits).

Cette année s’annonce compliquée pour les entreprises neuchâteloises. C’est l’avis général qui ressort de l’enquête conjoncturelle annuelle de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie. Les responsables de plus de 280 sociétés actives dans la région ont livré leurs impressions sur ce qui les attend ces prochains mois.

Le principal constat qui ressort de cette étude, c’est que les grandes entreprises et celles qui œuvrent dans le domaine industriel se montrent plus pessimistes que les autres.

Une réalité qui s’observe à travers plusieurs indicateurs. Dans l’ensemble, si plus d’une entreprise sur deux prévoit une année sans grand changement, 29% des responsables interrogés s’imaginent une année 2025 « difficile » à « très difficile », contre 23% qui tablent sur un exercice « bon » à « très bon ». Un léger pessimisme qui devient largement plus net quand on ne prend en compte que le secteur industriel ou les grandes entreprises.

Même situation pour le chiffre d’affaires. Alors qu’en moyenne, les chiffres reflètent une appréciation légèrement optimiste sur l’évolution du chiffre d’affaires cette année, là aussi, les dirigeants des grandes entreprises et de la branche industrielle tablent plutôt, au contraire, sur un recul que sur une augmentation.


Un virus au sein de l'économie

De manière générale, la situation au niveau de l’investissement se dégrade continuellement depuis 2022 dans le canton de Neuchâtel. Dans l’ensemble, ces secteurs-clé se montrent encore plus réticents que les autres à investir cette année. C’est également le cas en ce qui concerne l’emploi. L’écart entre les entreprises grandes ou industrielles qui prévoient d’augmenter leurs effectifs et celles qui songent à les réduire est de 15 points, « ce qui peut laisser augurer une situation délicate au niveau de l’emploi », selon la CNCI.

Dans son commentaire sur ces chiffres, Florian Németi, directeur de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie, note que « si les grandes entreprises orientées vers l’étranger toussent, forcément la grippe menace ensuite leurs sous-traitants, ce qui risque enfin de déboucher sur une propagation du virus sur toute l’économie neuchâteloise ».

Sur fond de guerre des tarifs, l’étude conjoncturelle montre par ailleurs que la principale préoccupation des entreprises est la situation économique générale, citée par 72% des personnes interrogées. /comm-jhi


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