Motion populaire en faveur du commerce riverain lors de travaux

Les travaux routiers entrepris sur le territoire de la Commune de Neuchâtel peuvent léser les ...
Motion populaire en faveur du commerce riverain lors de travaux

Les travaux routiers entrepris sur le territoire de la Commune de Neuchâtel peuvent léser les magasins riverains et ceux-ci méritent compensation. C’est le sens d’une motion populaire déposée ce mercredi par le Centre.

Comme ici à la rue des Parcs, certains commerçants se retrouvent parfois lésés par des travaux. (photo d'archives) Comme ici à la rue des Parcs, certains commerçants se retrouvent parfois lésés par des travaux. (photo d'archives)

Dédommager les commerçants lésés par des travaux publics qui entravent l’accès à leur enseigne : c’est le sens de la motion populaire déposée ce mercredi à la chancellerie de la Commune de Neuchâtel. Le texte émane de la section « Littoral-Entre-deux-Lacs » du Centre. 

La demande des motionnaires repose sur un constat simple : les travaux entrepris sur le territoire communal de Neuchâtel ne font pas défaut. L’accès aux magasins, restaurants et autres commerces peut être rendu difficile, voire impossible. Cette entrave temporaire, dictée par les autorités communales, peut engendrer une perte financière importante pour les commerces riverains. C’est ce qu’indiquent les motionnaires. Ceux-ci demandent que cette perte soit compensée : « Ce sont déjà des travaux qui durent très longtemps, souvent plus d’une année. Et je pense que les commerçants n’ont pas à assumer cela », estime le premier signataire, Denis Béguin. « Les commerçants aimeraient trouver des solutions pour gérer leur magasin de manière différente ou alors bénéficier de compensations financières. »

Denis Béguin : « Ce sont souvent des travaux de longue durée. »

Le règlement communal ne prévoit actuellement aucune rétribution de compensation. De même, au moment de l’ouverture d’un nouveau commerce, les autorités n’ont aucune obligation de fournir des garanties d’accessibilité à celui-ci.

Pour les motionnaires, cette rétribution pourrait être calculée sur la base du chiffre d’affaires d’une période correspondante des années précédentes. Denis Béguin n’évoque pas seulement un dédommagement financier, il estime que les intérêts des commerces riverains pourraient être mieux pris en compte au moment de la planification des travaux : « En mettant en place des stratégies d’accès, par exemple, je pense qu’on pourrait trouver des solutions. »

« L’indemnisation ne doit pas forcément être systématique. »

À relever encore que la motion populaire est un droit politique, accordé directement au peuple, qui est aisé à mettre en œuvre. Dans le cas de la Ville de Neuchâtel, celle-ci doit comprendre 41 signatures de citoyennes et citoyens. À titre de comparaison, l’initiative populaire nécessite le dépôt des signatures de 10% du corps électoral. Une
motion populaire demande au Conseil général d’enjoindre l’exécutif à lui adresser un rapport ou un projet. Denis Béguin admet que c’est un outil démocratique assez fragile, mais il relève que la démarche a le mérite de susciter la réflexion. /mne


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