L’Agglomération urbaine du Doubs a dévoilé jeudi son Plan territorial intégré de coopération. Il vise à renforcer la collaboration entre les villes suisses du Locle et de La Chaux-de-Fonds, ainsi que les communes françaises du Val de Morteau.
Des ponts par-dessus la frontière franco-suisse. L’Agglomération urbaine du Doubs (AUD) a présenté jeudi son Plan territorial intégré de coopération (PTIC), un projet destiné à renforcer les liens entre Le Locle, La Chaux-de-Fonds et le Val de Morteau en France voisine. Ces communes forment une agglomération transfrontalière unique dans l’Arc jurassien, regroupant 68 218 habitants répartis sur dix communes. À travers ce projet, l’AUD souhaite répondre à des problématiques liées à la mobilité, à l’économie, à la santé, à l’éducation et à l’environnement. L’objectif est de mettre en place des actions concrètes pour améliorer le cadre de vie des habitants et renforcer la collaboration entre les deux territoires d’ici à 2027.
« Qu’est-ce que l’on peut mettre concrètement et facilement en œuvre pour améliorer le vivre-ensemble de nos deux territoires, qui sont liés économiquement et géographiquement ? », c’est la réflexion qu’ont menée Jean-Daniel Jeanneret, conseiller communal à La Chaux-de-Fonds, et ses homologues de l’AUD. Cette réflexion se traduira notamment par la facilitation de la mobilité transfrontalière, la mise en place d’un service unique de location de vélos franco-suisses, l’amélioration de la desserte ferroviaire de la Ligne des Horlogers, ainsi que par la création d'un pass culturel transfrontalier et une valorisation commune du patrimoine horloger et naturel de la région. Jean-Daniel Jeanneret souligne également l’importance pour les Montagnes neuchâteloises de s’ouvrir davantage vers l’extérieur : « On a trop tendance à rester de notre côté de la frontière ». Selon lui, cette démarche pourrait avoir des effets très positifs sur la qualité de vie des Neuchâtelois.
Jean-Daniel Jeanneret : « Ce projet confirme que l’on forme une seule communauté urbaine. »
La population invitée à participer
De son côté, Cédric Bôle, président de la communauté de communes du Val de Morteau, rappelle que la réussite de cette coopération dépendra également de l’implication des habitants. « Un projet transfrontalier ne sera valable, opérationnel et visible que s'il y a une appropriation de la population », déclare-t-il. Le succès de ce projet repose donc aussi sur une démarche participative qui implique les élus, les experts et les habitants afin de répondre au mieux aux attentes de la population. Reste désormais à voir si la mayonnaise prendra.
Cédric Bôle : « Nous voulons être des facilitateurs pour les initiatives transfrontalières. »
Avec ce plan d’action, les élus suisses et français espèrent offrir une nouvelle dynamique à l’Agglomération urbaine du Doubs. /yca