Procès Swatch : l’avocat de l’horloger retient la corruption et le blanchiment

Le troisième prévenu du procès Swatch a répondu à la Cour pénale mardi. Comme les deux autres ...
Procès Swatch : l’avocat de l’horloger retient la corruption et le blanchiment

Le troisième prévenu du procès Swatch a répondu à la Cour pénale mardi. Comme les deux autres accusés, il campe sur ses positions. Le Ministère public ne lâche pas l’affaire et retient la gestion déloyale. L’avocat du groupe horloger demande à la justice de reprendre en compte la corruption et le blanchiment, abandonnés en première instance.

Pour l'avocat du Swatch Group, les préventions de corruption et de blanchiment ne sont pas prescrites. (Photo : archives) Pour l'avocat du Swatch Group, les préventions de corruption et de blanchiment ne sont pas prescrites. (Photo : archives)

Les 15 millions de francs ont-ils été distribués généreusement par un homme d’affaires ou ont-ils été empochés au détriment du Swatch Group ? La Cour pénale du canton de Neuchâtel siège depuis lundi pour trancher cette question dans le procès Swatch en appel.

Les trois accusés avaient été blanchis en première instance de la prévention de gestion déloyale par le Tribunal criminel des Montagnes et du Val-de-Ruz en 2022. Un jugement dont avaient fait appel le Ministère public et l’avocat du plaignant. Retour donc à la case justice pour un homme d’affaires établi à Hong Kong et deux ex-employés de Tissot et CK Watch & Jewelry.

Mardi matin, c’est le 3e prévenu qui était auditionné. À l’instar des deux autres co-accusés lundi, il a maintenu les propos qu’il avait tenus en première instance.

« On ne parle pas de 3,50 francs »

C’est le Ministère public qui a ensuite ouvert le bal des plaidoiries. La procureure a une nouvelle fois conclu à la culpabilité des trois hommes. « Le faisceau d’indices suffit à montrer qu’il y a eu un manquement dans la gestion », a-t-elle déclaré. « On ne parle pas de 3,50 francs, mais de millions », a rappelé la représentante du Ministère public. Elle a encore mentionné au passage que les sommes en question n’avaient pas été déclarées au fisc.

Au vu du temps écoulé depuis le début de la procédure et le premier jugement, la procureure a revu à la baisse les peines requises par rapport au premier procès. Une baisse de 10%. Elle réclame 43 mois de prison pour le premier prévenu, 32 mois avec un sursis partiel pour le second et 21 mois également avec sursis partiel pour le dernier.

Prescription

L’avocat du Swatch Group a ensuite pris le relai. Dans une très longue plaidoirie, il s’est attaché à démontrer que les systèmes mis en place par les accusés l’ont été au détriment de son client. Il a également évoqué des éléments que le tribunal de première instance n’avait pas retenus. En plus de la gestion déloyale, l’homme de loi demande à la Cour pénale de reprendre en compte les préventions de corruption et de blanchiment, abandonnées en 2022 parce que jugées prescrites.

Mercredi, ce sont les avocats qui prendront la parole pour leurs plaidoiries. La Cour pénale a réservé la salle des États du Château de Neuchâtel jusqu’à vendredi. /cwi


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