Les transports publics neuchâtelois passent au vert

Les députés du Grand Conseil ont approuvé mardi un projet de loi qui interdit aux entreprises ...
Les transports publics neuchâtelois passent au vert

Les députés du Grand Conseil ont approuvé mardi un projet de loi qui interdit aux entreprises de transports du canton d’acheter de nouveaux véhicules thermiques après 2030.

Les bus électriques devront devenir la norme, selon le projet de loi accepté ce mardi. (Photo: archives) Les bus électriques devront devenir la norme, selon le projet de loi accepté ce mardi. (Photo: archives)

Les moteurs thermiques dans le viseur du Grand Conseil. Les députés neuchâtelois ont adopté mardi un projet de loi exigeant que les entreprises de transports publics du canton ne puissent plus acheter de véhicules thermiques après 2028 pour les lignes urbaines et 2030 pour les lignes régionales.

Déposé en 2019 déjà, le texte demandait initialement un arrêt pur et simple des véhicules thermiques d’ici 2030. C’est donc un large compromis, trouvé après 13 séances de commission, qui a été accepté mardi par 68 voix contre 15 non et 16 abstentions.


Manque d’ambition

Le sujet a largement fait réagir l’assemblée mardi. L’UDC a qualifié le texte « d’inutile », le PS s’est dit « déçu » par un texte qui, selon les Verts-libéraux, « manquait d’ambition ». Un constat partagé par la députée verte Jasmine Herrera : « Par rapport au projet initial, on est quand même très loin du compte », souligne-t-elle.

Jasmine Herrera : « On est très loin du compte. »

Un défi technique et financier

Du côté du Conseil d’Etat, cette proposition de loi a été accueillie plutôt froidement. Le gouvernement a d’abord rappelé qu’il n’avait pas attendu ce texte pour entamer la transition de la flotte des transports publics. « Depuis 2018, nous avons travaillé à introduire des trolleybus à batterie en ville de Neuchâtel, puis depuis cette année à La Chaux-de-Fonds », explique Laurent Favre. Le conseiller d’Etat en charge du développement territorial et de l’environnement relève que le gouvernement a uniquement combattu le projet initial des Verts, plus restrictif que le projet adopté ce mardi, mais aussi plus coûteux.

Laurent Favre : « Cela n’aurait pas été soutenable pour les finances cantonales, communales et pour les usagers. »

Le Conseil d’Etat a souligné que les surcoûts liés à cette décarbonation pourraient atteindre les 100 à 150 millions de francs. Un défi pour les finances cantonales, d’autant plus que les subventions de la Confédération ont été supprimées pour 2025 et 2026 et sont incertaines pour le futur, a indiqué Laurent Favre. Un montant important, mais qui « coûtera encore plus cher, si l’on ne fait rien », conclut Jasmine Herrera. /gjo


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