Le terrain de football du Bioley à Valangin devrait bientôt être rendu à la nature. Ce site herborisé occupe une ancienne gravière. Il est en partie situé sur le territoire de la Commune de Val-de-Ruz, c’est la Ville de Neuchâtel qui en est le propriétaire depuis 2014. Le terrain n’est plus utilisé depuis plusieurs années. Désaffecté et trop exigu, il n’est pas homologué par l’Association neuchâteloise de football. En plus, il est bordé d’une cantine et de modestes vestiaires en bois vétustes, qui ne répondent pas aux normes en vigueur. Outre l’implantation d’un réservoir d’eau pour Valangin, la Ville de Neuchâtel projette de raser les infrastructures existantes et de transformer la surface de jeu en prairie pionnière : « L’idée est de rendre ce site à la nature, en comblant l’ancienne gravière pour créer une zone sèche, minéralisée, dans laquelle une végétation particulière et une faune typique pourront se développer », explique Pierre-Olivier Aragno, le délégué à l’environnement de la Ville. La position géographique du site est aussi très intéressante dans la mesure où sa végétalisation permettra de renforcer le cordon vert déjà existant : « On se retrouve là au cœur d’une trame verte au sud-ouest du Val-de-Ruz. Ce terrain est juste situé au milieu et sa revitalisation permet d’aider ce lien entre la zone du Seyon et la Sorge qui se trouve juste ici en dessous ».
Pierre-Olivier Aragno : « On est au cœur d’une trame verte. »
Pour la petite histoire, le FC Valangin – qui avait été fondé en 1983 – n’existe plus aujourd’hui que sous la forme d’une amicale, qui a encore tenu un stand à la Fête des vendanges de Neuchâtel, cette année. (Seules subsistent donc les réjouissances de la troisième mi-temps).
Mais la nouvelle affectation du site du Bioley s’inscrit en priorité dans la problématique de l’alimentation en eau potable de la Commune de Neuchâtel et tout particulièrement de Valangin, « un secteur à optimiser et sécuriser urgemment » selon le volumineux rapport qui avait été présenté au Conseil général, il y a une année jour pour jour : « La situation est extrêmement précaire », a relevé l’ingénieur communal Antoine Benacloche. Valangin est uniquement alimenté par ses propres sources et en période d’étiage la pression peut faire défaut dans les robinets. L’implantation d’un réservoir est surtout cruciale pour la défense incendie. Celui-ci sera raccordé au réseau du SIVAMO, le Syndicat intercommunal pour l’alimentation en eau du Val-de-Ruz et des Montagnes neuchâteloises. Ces travaux font actuellement l’objet d’une mise à l’enquête publique. Devisés à 3 millions et demi de francs, avant déduction d’une subvention de 630'000 francs, ils ne commenceront pas avant le printemps prochain. /mne